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Intervention de Luc Chatel

Réunion du 9 juin 2011 à 15h00
Lutte contre le décrochage scolaire — Discussion générale

Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative :

Monsieur Pupponi, vous vous faites l'ardent défenseur de l'individualisation et de la personnalisation. Bienvenue au club, n'hésitez pas à soutenir notre politique ! C'est ce que nous faisons depuis cinq ans.

C'est le cas lorsque nous mettons en place la réforme du primaire, avec une personnalisation dès la maternelle, où l'on prend en charge les enfants ayant des difficultés de lecture pour qu'ils ne quittent pas le système éducatif du premier degré sans maîtriser la lecture, ce qui ne s'était jamais fait. Cela ne se passe en dehors de l'école, monsieur Durand, c'est dans le temps scolaire, avec nos enseignants. Nous avons réorganisé les emplois du temps pour que ce soit possible. C'est donc bien dans le système éducatif et non en dehors.

Enfin, sur la proposition de loi Ciotti, j'ai tout de même beaucoup de mal à vous suivre. Vous nous avez expliqué pendant des mois qu'elle serait inefficace et injuste parce qu'elle jetterait immédiatement l'opprobre sur les familles concernées et les stigmatiserait. Vous devriez donc vous réjouir que, sur 27 000 familles ayant été alertées, il n'y en ait eu que cinquante et une dont les allocations ont été suspendues. Cela marche puisque 99,8 % des familles concernées ont ramené leur enfant à l'école. C'était l'objectif. Cela montre qu'en prenant une mesure capable d'associer prévention et sanction, on obtient des résultats.

Vous avez d'ailleurs raison, monsieur Durand, un tel dispositif figure dans la loi depuis longtemps ; les principes ont été actés en 1959. Je n'ai d'ailleurs pas souvenir que, lorsque vous étiez au pouvoir, vous soyez revenus sur ces dispositions. Seul changement, nous avons remplacé le président du conseil général par l'inspecteur d'académie. Ce qui s'est passé en trois mois me montre que nous avons eu raison. Un plus grand nombre de cas ont été signalés et 99,8 % des élèves qui étaient absentéistes il y a trois mois sont revenus à l'école. C'est un vrai résultat. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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