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Intervention de Nathalie Kosciusko-Morizet

Réunion du 1er juin 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Sécheresse et réchauffement climatique

Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement :

Monsieur le député Jérôme Lambert, il est, vous le savez, toujours hasardeux de relier un événement climatique particulier au changement climatique. Il est en revanche certain qu'avec le changement climatique, les événements extrêmes – tempêtes, ouragans ou sécheresses – vont se multiplier. C'est la raison pour laquelle, en plus de la mobilisation d'urgence que j'évoquais tout à l'heure dans l'hémicycle – réunion du comité sécheresse le 17 juin, mobilisation de tous les fourrages, mobilisation des financements avec le versement avant le 15 septembre des indemnisations du Fonds national de garantie des calamités agricoles –, nous devons nous préparer à lutter contre le changement climatique et à nous y adapter, car le changement climatique a d'ores et déjà lieu.

Je présenterai ainsi au mois de juin le Plan national d'adaptation au changement climatique. On sait, par exemple, qu'il y aura de moins en moins d'eau, de moins en moins de débit des eaux de surface. Mon objectif est de faire baisser de 20 % la consommation d'eau quels que soient les usages, principalement en mettant fin aux gâchis : on sait que nos réseaux d'eau potable sont fuyards à plus de 50 %. Nous pouvons aussi consentir des efforts dans le domaine de la production et de la consommation d'énergie. C'est l'enjeu du grand plan que nous lançons en matière de sobriété énergétique. Cela intéresse également le pouvoir d'achat : certains Français consacrent plus de 10 % de leurs revenus à payer leurs factures énergétiques.

Enfin, nous ne pouvons pas nous contenter d'intervenir au niveau national. L'action doit également se situer à l'échelle européenne et internationale. La conférence de Durban, comme je l'ai précédemment souligné, se présente difficilement. Les négociations nous inquiètent et le Président de la République pèse de tout son poids au niveau du G8 et du G20 pour faire de ces échéances un succès. Ainsi en est-il des financements innovants pour lesquels Christine Lagarde se bat afin d'obtenir des résultats : la mise en place de la taxe sur les transactions financières nous permettrait peut-être de débloquer la situation, à la suite du G20, sous l'impulsion de la France à Durban et, qui sait, au moment du vingtième anniversaire de la Conférence de Rio en juin 2020.

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