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Intervention de Xavier Breton

Réunion du 25 mai 2011 à 15h00
Bioéthique — Article 19 c, amendements 6 89

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Je rappelle que l'article 19 du projet de loi initial ne prévoyait pas la légalisation de la vitrification des ovocytes. J'en rappelle les termes : « La liste des procédés biologiques utilisés en assistance médicale à la procréation est fixée par arrêté du ministre chargé de la santé après avis de l'Agence de la biomédecine. Un décret en Conseil d'État précise les modalités et les critères d'inscription des procédés sur cette liste. Les critères portent notamment sur le respect des principes fondamentaux de la bioéthique prévus par les articles 16 à 16-8 du code civil, l'efficacité du procédé et la sécurité de son utilisation pour la femme et l'enfant à naître ».

Je le répète, vouloir inscrire dans la loi ce procédé avant même que l'on vérifie qu'il respecte bien les critères du code civil, et vouloir un vote conforme me semble suspects. Les promoteurs de cette technique nous ont indiqué en commission que cela n'aurait aucun effet sur le nombre d'embryons surnuméraires. Ils ont fait observer que ce procédé aurait à terme des conséquences sur la manière dont les femmes envisagent la procréation, et des impacts sociétaux que l'on ne peut pas encore aujourd'hui discerner. Nous avions donc proposé qu'une étude d'impact soit réalisée.

L'article 19 reprend la légalisation de la congélation ultra rapide des ovocytes. Dont acte.

Je suis cependant heureux que nous soyons tous d'accord avec le paragraphe suivant : « La mise en oeuvre de l'assistance médicale à la procréation privilégie les pratiques et procédés qui permettent de limiter le nombre des embryons conservés. L'Agence de la biomédecine rend compte, dans son rapport annuel, des méthodes utilisées et des résultats obtenus. » Il sera important en effet de pouvoir vérifier, au moins a posteriori, que cette technique permet bien de limiter le nombre des embryons surnuméraires. À cet égard, je regrette que l'amendement de MM. Vialatte et Jardé qui avait été adopté en commission et qui limitait à trois le nombre d'embryons surnuméraires n'ait pas été retenu. En tout cas, nous insistons bien sur la volonté de limiter le nombre d'embryons conservés. Il est important que ce point fasse ici l'objet d'une unanimité.

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