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Intervention de Christine Lagarde

Réunion du 24 mai 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation financière mondiale

Christine Lagarde, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie :

Monsieur le député, quelle est la situation de la France, dans l'environnement financier redoutable que vous venez de décrire ?

Sur le plan financier, notre pays possède, de même que l'Allemagne et quatre autres des vingt-sept pays de l'Union européenne, une signature « AAA », qui lui garantit des financements dans les meilleures conditions possibles.

Par ailleurs, l'économie française est repartie. En 2010, la croissance a été de 1,5 %, et les chiffres du premier trimestre 2011 sont excellents, de sorte que nous avons toutes les raisons de penser que notre prévision de croissance de 2 % sera atteinte cette année. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

En outre, ainsi que vient de le rappeler Xavier Bertrand, notre économie crée à nouveau des emplois : 125 000 créations nettes en 2010 et plus de 58 000 au premier trimestre 2011. La trajectoire est manifestement au-delà des prévisions que nous avions envisagées. Enfin, nous parvenons, mieux qu'un certain nombre de nos voisins – je pense en particulier à la Grande-Bretagne –, à tenir l'inflation.

Ces résultats s'expliquent par le fait que, sous l'autorité du Président de la République et du Premier ministre, nous avons mené une politique économique fondée sur deux axes principaux : premièrement, l'assainissement des finances publiques – nous devrons tenir cette ligne ensemble, quelles que soient les circonstances, et François Baroin et moi nous y attachons quotidiennement ; deuxièmement, la restauration de la compétitivité de l'économie française, impératif fondé en particulier sur l'innovation. C'est pourquoi, avec le Premier ministre, nous avons toujours défendu des mesures telles que le crédit d'impôt recherche, qui sont fondamentales pour améliorer la plus-value dégagée par la France.

L'environnement que vous évoquiez est difficile pour trois pays : la Grèce, l'Irlande et le Portugal, qui représentent ensemble 6 % du produit intérieur brut de l'Union européenne. Nous avons pris des mesures de solidarité, et nous continuerons à les prendre ; en contrepartie, ces trois pays doivent faire des efforts. Mais nous devons avant tout tenir le cap pour la France. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

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