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Intervention de Philippe Vitel

Réunion du 17 mai 2011 à 9h30
Questions orales sans débat — Éradication du charançon rouge

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vitel :

Monsieur le ministre de la coopération, ma question s'adresse à M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire, et j'y associe mes collègues du littoral méditerranéen, en particulier mes amis de la côte varoise, qui ont également le souci d'éradiquer le charançon rouge, rhynchophorus ferrugineus, qui détruit les palmiers de notre beau littoral.

Lors de précédentes questions écrites posées par plusieurs de mes collègues, M. le ministre de l'agriculture nous a répondu qu'une méthode alternative de lutte avait été mise au point par la station de recherche sur le palmier dattier et les systèmes de production en zones arides, située à Elche, en Espagne, qui travaillait en partenariat notamment avec l'INRA. Cette méthode, plus connue sous le nom de celui qui l'a développée, le professeur Michel Ferry, consiste à assainir la zone du coeur du palmier infestée par le charançon rouge. Elle pourrait donc permettre de sauver les individus dont le bourgeon terminal n'est pas encore attaqué.

L'INRA a demandé à expérimenter cette technique en France. L'expertise de son dossier était en cours, afin de vérifier que, lors de cette expérimentation, toutes les mesures nécessaires soient prises pour garantir la non-contamination de l'environnement à partir des arbres infestés en phase de traitement. L'autorisation de conduire des recherches en milieu non confiné sur cet organisme de quarantaine très mobile était en effet soumise à une gestion très rigoureuse du risque de dissémination du charançon rouge.

Nous souhaiterions connaître le bilan actuel des moyens de luttes contre ce papillon, savoir ce qu'il en est de la méthode Ferry et dans quels délais nous serons capables de sauver totalement ces arbres.

Par ailleurs, l'État français n'a obtenu de la Commission européenne qu'une subvention de 186 000 euros sur trois ans pour la seule ville de Nice, alors que Malte, qui compte cent fois moins de palmiers que la France a obtenu 354 000 euros sur deux ans. Dès lors, nous souhaiterions savoir si le Gouvernement envisage de reformuler une demande d'aide auprès de la Commission pour que le Var et l'ensemble des acteurs directement affectés par les dégâts causés par le charançon et leurs lourdes conséquences, tant économiques que patrimoniales – municipalités et particuliers propriétaires de palmiers, professionnels de l'horticulture –, puissent être convenablement aidés ?

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