C'est inacceptable ! Nos coûts de production ne peuvent pas continuer à être systématiquement plus élevés que ceux de nos voisins, au point que nos produits se vendent moins bien que les leurs. Aujourd'hui, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie ou encore le Brésil nous prennent des parts de marché. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe NC.)
Je me trouvais à Brasilia il y a seulement quelques jours. L'excédent commercial agricole du Brésil s'élève à 50 milliards d'euros par an alors qu'en France il représente un peu moins de 10 milliards d'euros, dont 6 milliards pour la seule viticulture. Même si un mouvement de reprise se fait sentir, même si notre excédent en 2010 s'améliore grâce aux décisions prises par la majorité, nous ne sommes pas au bout du chemin. Il faut continuer la bataille de la compétitivité et il faut la gagner. Je vous garantis que les agriculteurs français, avec leur talent et leur savoir-faire, ont les moyens d'y parvenir.
Encore faut-il que nous leur donnions les instruments pour qu'ils puissent, comme le disait le rapporteur, se battre « à armes égales » avec leurs concurrents.
Jean Dionis du Séjour a cité l'exemple de la fraise gariguette, nous pourrions prendre celui de la poire ou de la pomme ou rappeler, comme je l'ai fait lors du débat sur le projet de loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche, qu'il a quinze ans, la France et l'Allemagne produisaient 25 millions de porcs mais qu'aujourd'hui, notre pays en est toujours au même point alors que la production allemande s'élève à 40 millions de porcs. Conséquence : progressivement nos concurrents nous prennent des parts de marché.
Nous aurions pu citer ce matin, en présence d'Antoine Herth, l'exemple de l'asperge alsacienne :…