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Intervention de Gérard Longuet

Réunion du 5 avril 2011 à 17h15
Commission des affaires étrangères

Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens combattants :

Le ministre d'État a parfaitement résumé la situation.

Sur le plan militaire, nous avons en effet renforcé les effectifs de la force Licorne, qui sont passés en un week-end de moins de 1 000 à plus de 1 700 combattants. Mais ceux-ci ne pouvaient intervenir que dans la mesure où on le leur demandait, ce qui fut fait assez rapidement dans les conditions qui viennent d'être rappelées : le Secrétaire général des Nations Unies, puis son représentant, M. Choi, ont demandé à cette force de seconder les moyens de l'ONUCI en neutralisant des armes lourdes qui frappaient pour l'essentiel des populations civiles à l'aveugle.

Nous sommes donc intervenus hier à partir de dix-neuf heures, après l'ONUCI, contre des détachements de véhicules blindés qui, équipés de camions de lance-roquettes, pouvaient menacer ces populations, ainsi que contre des armes lourdes, notamment des mortiers positionnés dans les casernes.

La composante aéromobile de la force Licorne qui est intervenue était constituée de deux hélicoptères antichars Gazelle, deux hélicoptères Gazelle équipés de canons de 20 millimètres en appui protection, ainsi qu'un hélicoptère de manoeuvre Puma, équipé d'un canon.

Le bilan est à la hauteur des moyens engagés par les forces de l'ancien président Gbagbo : trois véhicules blindés lance roquettes, quatre blindés de transport de troupes, deux blindés légers, une vingtaine de pick-up, quatre canons antiaériens et l'antenne de la télévision ont été détruits lors de quatre vagues successives. Aucune infrastructure n'a été prise pour cible, à l'exception des antennes de la RTI.

Les points de ralliement ont permis d'accueillir un nombre non négligeable de nos compatriotes, d'Européens et de parents et alliés de ceux qui demandaient de l'aide. Nous n'avons pas séparé ceux qui se présentaient. Les demandes ont été importantes sans être spectaculaires : nous avons accueilli sur les emprises françaises 2 100 personnes, dont la moitié de Français ; 450 ressortissants volontaires ont pu bénéficier de vols pour Dakar ou Lomé.

À cet instant, nous observons une sorte de statu quo : nous ne savons pas exactement à l'heure près quelle est la situation de M. Gbagbo – certains parlent actuellement en son nom.

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