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Intervention de Alain Juppé

Réunion du 30 mars 2011 à 15h00
Débat sur "europe et méditerranée"

Alain Juppé :

Vous avez aussi expliqué que le multilatéral était la disparition de la diplomatie. Ce n'est pas le cas ! Il faut trouver un point d'équilibre. Je pense que nous l'avons trouvé dans l'affaire libyenne. Nous sommes en initiative et nous travaillons avec les autres.

C'est aussi une façon de répondre à M. Garrigue, qui m'a interrogé sur l'intervention de l'OTAN. Il faut être tout à fait clair et je pense l'avoir été dans ma réponse lors des questions d'actualité. Nous nous sommes trouvés confrontés à une interrogation très précise : qui a la capacité de planifier et de conduire opérationnellement une intervention complexe ? Il n'y a pas trente-six solutions. Dans les premiers jours de l'intervention, ce sont les États-Unis qui ont assuré le commandement, alors que 30 % des avions étaient français. Dans un second temps, quand les Américains ont souhaité prendre un peu de recul, nous avons pensé que l'OTAN était la meilleure structure pour ce faire.

Cela ne nous a pas amenés à renoncer au dialogue avec les pays arabes. J'ai vérifié moi-même, hier à Londres, en interrogeant les représentants des cinq pays arabes présents, que non seulement ces pays ne refusaient pas l'intervention de l'OTAN mais qu'ils pensaient qu'à condition d'y être associés, c'était la meilleure façon de procéder. Ce que nous avons obtenu hier, à Londres, c'est précisément que l'OTAN soit dans son rôle : le commandement militaire. En revanche, le pilotage politique ou political guidance, pardon…

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