Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 23 mars 2011 à 15h00
Statut général des fonctionnaires de polynésie française — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, M. Dosière a fait quelques digressions, mais elles étaient fort intéressantes. Il y aurait beaucoup de choses à dire par exemple sur la formation des prix, que ce soit en Polynésie ou en Nouvelle-Calédonie. Vous connaissez cela par coeur, monsieur Sandras, je ne vous apprendrai donc rien si je vous dis qu'il y a une grande porosité entre les milieux économiques et les milieux politiques et que, si la vie est chère, ce n'est pas par l'opération du Saint-Esprit. Je crois que les tomates valent l'équivalent de sept ou huit euros le kilo, ce que rien ne justifie.

Il y a eu un débat pour savoir si les compléments pour les pensions étaient justifiés ou pas. J'ai eu l'occasion de me rendre chez vous il y a quelque temps déjà et je me suis rendu compte que les voleurs n'étaient pas nombreux. Je pense aux hauts fonctionnaires qui sont censés passer leur retraite là-bas, tel général d'aviation, tel trésorier-payeur général, qui y résident fictivement mais qui encaissent. On a fait payer par tout le monde la remise en ordre partielle. Pourtant, les marins de la marine nationale ayant élu domicile en Polynésie ne sont pas coupables de la situation qui est tolérée et dont vivent certains milieux économiques et politiques quant à la formation des prix.

Madame la ministre, vous le savez comme moi, vous connaissez toutes ces turpitudes, et le gouvernement central, ici, à Paris, a décidé de ne rien faire parce que vous alliez mettre le pied dans un magasin qui n'est pas de porcelaine et qui ne sent pas très bon, il faut le dire. C'est dans mon rapport de l'époque et, puisque vous semblez étonnée, je vous le dédicacerai si vous me promettez de le lire.

Le sujet que nous évoquons aujourd'hui est beaucoup plus neutre – je ne parle pas de Saint-Martin ou de Saint-Barth que nous allons évoquer ensuite, où la situation est encore bien pire qu'en Polynésie ou en Nouvelle-Calédonie.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion