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Intervention de René Dosière

Réunion du 23 mars 2011 à 15h00
Statut général des fonctionnaires de polynésie française — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRené Dosière :

M. Brard qui connaît également bien le problème aura l'occasion de préciser les choses !

Si l'on examine la situation budgétaire de la collectivité, dont j'ai souligné le rôle fondamental, et si j'en crois la note de synthèse de Mme Bolliet, on observe une progression très forte des dépenses de fonctionnement – de personnels en particulier – la réduction des recettes de la collectivité, une dette qui ne cesse de croître avec, d'ailleurs, une notation en diminution. Ainsi, la Polynésie rencontre-t-elle de plus en plus de difficultés à trouver des prêteurs, et lorsqu'elle y parvient, c'est à un taux de plus en plus élevé. Mme Bolliet signale également que les comptes de la Polynésie sont insincères et qu'il conviendrait de les situer à leur niveau réel pour apprécier totalement la situation financière. Elle parle du déficit des nombreuses sociétés d'économie mixte financées par la Polynésie. Elle relève la difficulté des comptes sociaux et souligne qu'il n'y a plus, du fait de l'instabilité politique, aucune relance s'agissant des grands travaux, la collectivité se trouvant dans l'incapacité de financer l'investissement.

Je ne noircis pas le tableau, je ne m'en félicite pas du tout et j'espère que, dans cette assemblée, personne ne se réjouit que la situation économique et financière de ce territoire soit à ce point dégradée. Le gouvernement de Polynésie a, faut-il le rappeler, rencontré des problèmes de trésorerie et a failli, en dépit des avances nécessaires consenties par l'État pour éviter toute rupture de trésorerie, ne pas pouvoir payer ses fonctionnaires à la fin de 2009. Peut-être en a-t-il été de même en 2010. Aux termes du rapport de Mme Bolliet, qui fait quelques projections, si les autorités locales ne prennent pas des mesures de redressement, la situation risque de se dégrader à nouveau, entraînant très vite de nouveaux déficits.

Mme Bolliet fait un certain nombre de propositions. Il faut d'abord établir la concurrence qui n'existe pas, ce qui suppose de sortir de l'économie administrée, dont on sait d'ailleurs parfaitement qu'elle n'a jamais fonctionné.

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