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Intervention de Serge Blisko

Réunion du 16 mars 2011 à 21h30
Droits et protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques — Article 6, amendement 86

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Blisko :

Et de conviction, en effet.

Il y a encore bien d'autres formes de soins, comme les centres d'accueil thérapeutique à temps partiel. Bref, il y a une grande modularité dans ce type de traitements.

Nous avions été déçus, en 2009, de constater que la psychiatrie restait en dehors de loi HPST, ce qui prouve qu'avec ce gouvernement, on travaille vraiment trop vite, et pas toujours d'une façon très efficace : hôpital, patients, santé, territoires, mais on ne parle pas du secteur psychiatrique. On nous a dit qu'on allait revisiter tout cela à l'occasion de la proposition de loi de M. Fourcade, qui est en fait une nouvelle lecture de la loi HPST. Mais tout ce que M. Fourcade trouve à proposer, c'est de faire sauter les quelques mesures un tout petit peu incitatives visant à lutter contre les déserts médicaux qui s'installent dans notre pays du fait de la démographie médicale. Et dans cette proposition de loi, à notre grand désappointement, on ne parle toujours pas de la psychiatrie.

Nous, nous sommes entrés dans le détail. Il nous semble très heureux que, s'agissant de l'organisation des urgences, l'on mette en place, sous l'égide de l'ARS, une coordination des transports sanitaires, des SDIS et des ambulances hospitalières. Nous nous réjouissons aussi, évidemment, que les services de police et de gendarmerie soient eux aussi vigilants et puissent être parfois associés à cette organisation des urgences. Rien n'est pire que de constater qu'il n'y a personne pour aller chercher le malade.

Mais nous souhaitons aussi que le secteur psychiatrique, qui est défini dans le code de la santé publique, puisse participer à l'organisation des urgences psychiatriques et en soit la clé de voûte au sein d'un territoire donné. Évidemment, dans certains territoires, il peut y avoir plusieurs secteurs psychiatriques, puisque ceux-ci correspondent, grosso modo, à une population de 60 000 habitants. Dans une ville de 100 000 ou 200 000 habitants, il peut y avoir deux ou trois secteurs, entre lesquels une coordination doit bien évidemment être assurée. Il ne peut pas y avoir un système d'organisation des urgences ici, et un autre à côté. Mais en même temps, il nous paraît important que ce qui fait la force de la psychiatrie française, c'est-à-dire sa proximité, sa disponibilité, non seulement soit maintenue – car elle est aujourd'hui en train de s'effilocher –, mais soit développée. Tout le monde admire, mais je devrais plutôt dire « admirait », cette organisation. Il faut qu'elle puisse être défendue, et même qu'elle progresse. Car c'est le seul moyen d'avoir moins de malades mentaux en prison, comme le disait tout à l'heure Mme Fraysse, moins de malades mentaux dans la rue, et moins de malades mentaux qui stagnent à l'hôpital parce qu'il n'y a pas d'autre solution.

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