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Intervention de Bernard Debré

Réunion du 10 février 2011 à 15h00
Bioéthique — Article 9, amendements 91 36 72

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Debré :

Désolé, mais c'est ainsi.

Je n'aime pas le mot patient pour ces enfants qui sont peut-être atteints d'une petite anomalie, par exemple une drépanocytose mineure. Ce ne sont pas forcément des patients. Peut-être ne sont-ils pas tout à fait aussi intelligents que nous, mais je trouve très illégitime d'appeler patients des gens qui ont peut-être une petite anomalie qui n'est pas du domaine de la maladie.

Que l'on communique une liste d'associations à la mère, pourquoi pas ? Voyant des enfants très lourdement handicapés, je vous assure que l'information produira peut-être l'effet inverse de celui anticipé par Mme Filippetti. Peut-être la mère s'orientera-t-elle plutôt vers une interruption de grossesse. Même les membres d'associations préviendront la mère, sur le mode : « Nous aimons ces enfants nés parce qu'ils sont là, mais regardez à quoi vous vous exposez. » C'est une information neutre.

Jean Leonetti a raison d'insister sur la notion d'associations agréées. Dans la rédaction de l'amendement n° 72 , le terme « patients » me gêne parce que certaines anomalies ne sont pas du domaine de la maladie ; il s'agit seulement d'une différence. Pour le reste, je crois que cet amendement est très bien parce que la mère ne sera pas influencée, du moins elle aura le choix en voyant ce qui se passe.

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