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Intervention de Laurence Dumont

Réunion du 8 février 2011 à 21h30
Bioéthique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Dumont :

Lever l'anonymat risquerait de briser ou de fragiliser cette filiation sociale au bénéfice de la filiation génétique, avec des conséquences que les familles comme les donneurs redoutent, tant sur l'éducation de l'enfant que sur son équilibre psychologique.

Enfin, cela a été également évoqué, permettre l'accès à quelques données, même non identifiantes, est peut-être, selon moi, la pire des solutions. Je ne vois pas quel sens cela pourrait avoir, pour un enfant en quête de ses origines, de connaître la taille de son père ou sa couleur de cheveux. Je pense que ces enfants, quand ils sont dans une telle quête, sont demandeurs d'un récit et non d'un curriculum vitae.

Ces deux sujets – GPA et anonymat du don de gamètes – n'étant plus dans le texte, j'ai voulu donner mon point de vue, mais je souhaite que nous nous concentrions sur l'ensemble des autres dispositions de cette loi, afin que le progrès scientifique permette le progrès médical au bénéfice de l'homme.

Encourager la recherche est la condition du progrès et, dans le moment où la science est quelquefois regardée avec méfiance – on l'a entendu ce soir –, il est décisif que la France réaffirme sa confiance dans le travail des chercheurs. Au stade actuel de ce texte, je ne crois pas que l'on en soit là. Or ce texte et nos débats doivent aussi servir à cela. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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