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Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 8 décembre 2010 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2010 — Après l'article 12, amendements 69 234

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

Le problème, ce n'est pas moi : vous connaissez mon positionnement et je connais le vôtre, monsieur le rapporteur général. Notre problème, ce sont nos concitoyens. Nous avons besoin qu'ils comprennent car un citoyen qui comprend, c'est un citoyen qui pourra se révolter contre votre politique : avec cette prise de conscience, il pourra agir pour la justice et combattre ceux que vous protégez.

Vous affirmez que l'ISF est confiscatoire. Or il ne confisque en rien les revenus. Que dit la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ? Que chacun doit contribuer en proportion de ses facultés. Or vous ne voulez pas tout mettre sur la table.

Ainsi que Christian Eckert l'a rappelé, nous avons fait des propositions en matière d'impôt sur la fortune. Nous avons ainsi proposé d'en relever le plancher, c'est-à-dire le montant minimum qui déclenche le paiement de l'impôt, – je parle pour les gens qui nous regardent – et d'en élargir l'assiette, c'est-à-dire de mettre davantage d'éléments dans la base qui détermine le calcul de la contribution en ajoutant aux revenus du patrimoine, les biens industriels et les oeuvres d'art qui, comme vous le savez, sont un vecteur du blanchiment de l'argent sale. Nous avons toutefois prévu des exonérations pour les propriétaires d'oeuvres d'art qui les présenteraient d'emblée.

Contrairement à nous, vous ne cherchez pas un impôt juste, vous voulez simplement faire en sorte que ceux qui ont les moyens ne le paient pas. Vous faites la promotion des voleurs. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Je vous citerai trois noms, au risque de choquer de chastes oreilles : Alain Delon, exilé fiscal dont vous avez fait le parrain du pavillon français à Shanghai, Alain Prost, Johnny Hallyday. Voilà vos idoles ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Après avoir mangé, la tête dans l'auge, profitant de notre système de santé et d'éducation, ils trahissent l'intérêt national en allant placer leur argent ailleurs.

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