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Intervention de Arnaud Richard

Réunion du 8 novembre 2010 à 16h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Reprise de la discussion

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

Il faut aujourd'hui réaffirmer les priorités.

Les collectivités qui portent ces quartiers méritent que l'on se penche sur leurs ressources avec sérieux : certaines communes n'ont pas besoin des moyens que leur donne l'État au travers des CUCS ou de la DSU, d'autres ne reçoivent pas assez.

En mai dernier, le Premier ministre a souhaité préparer, dans le cadre d'un projet de loi à déposer en 2011, une réforme cohérente et globale qui concerne à la fois le zonage de la politique de la ville, les modalités de contractualisation, mais aussi la péréquation et la dotation de solidarité urbaine. Il nous faut avoir aujourd'hui le calendrier et les modalités d'une telle réforme.

Quelles sont les conditions nécessaires à une nouvelle dynamique de la ville ? D'abord, un ministère de la cohésion sociale puissant associé à la politique de la ville et du logement ; la mobilisation de l'ensemble des services publics en matière d'emploi ; un dispositif innovant venant renouveler ceux des ZFU et ZRU ; une cohérence entre les dispositifs – aujourd'hui les conventions d'utilité sociale relèvent du logement et les contrats urbains de cohésion sociale de la politique de la ville.

Cet effort de la nation en faveur des villes les plus pauvres devra être à nouveau la grande ambition de la fin du quinquennat. Loin de moi l'idée d'avoir un discours alarmiste, mais il me semble que nous sommes à la veille de difficultés dans ces quartiers du fait d'un effet de ciseau entre l'espoir soulevé par la rénovation urbaine qui fonctionne bien et les perspectives d'avenir pour ces jeunes.

En conclusion, madame et monsieur les secrétaires d'État, permettez-moi de saluer la stabilité des crédits en cette période de disette budgétaire. Nous étions nombreux ici même, en un petit matin de juillet 2003, pour adopter la première loi Borloo sur la rénovation urbaine. Considérant que l'espoir n'est pas un luxe, je forme ici le voeu que la promesse de l'aube soit tenue. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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