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Intervention de Christine Lagarde

Réunion du 22 janvier 2008 à 15h00
Organisation du service public de l'emploi — Question préalable

Christine Lagarde, ministre de l'économie, des finances et de l'emploi :

Pas du tout ! Du reste, vous verrez qu'on a écouté tout le monde !

À cela s'ajoutent de nombreuses réunions qui ont eu lieu entre mon cabinet, mes services et les différentes organisations. De plus, au cours d'une réunion du Conseil supérieur de l'emploi qui a duré plus de six heures, nous avons examiné le texte article par article afin de tenter de l'améliorer.

Par ailleurs, les intersyndicales ont été reçues deux fois par chacune des deux institutions, l'ANPE et les ASSEDIC, et chaque organisation syndicale l'a été individuellement. Il y a donc eu plus de concertation que de précipitation.

S'agissant de la cohérence des réformes, vous avez donné l'impression que le dispositif était touffu, qu'il y avait une émulation entre les différents ministres et qu'on ne savait pas très bien de quoi procédait ce mouvement général. Or c'est faux. Il y a une cohérence parfaite. Nous avons lancé, dès 2007, la négociation sur le contrat de travail en appelant les partenaires sociaux à se pencher sur l'intégralité du contrat, son début, sa sortie, la réflexion sur l'opérateur unique et sur le fonctionnement du marché de l'emploi. En 2008, il sera question de la remise à plat de l'assurance chômage à travers la négociation de la convention et de la réforme de la formation professionnelle.

Tout cela procède donc d'une grande logique et d'une grande cohérence avec toujours le même objectif : aboutir à moins de chômage et à plus d'emplois.

Je suis heureuse de vous entendre dire que vous allez faire des propositions. J'ai l'impression que vous allez vous rallier à ce texte.

Vous demandez un service public de l'emploi couvrant l'orientation, le conseil, l'insertion : c'est ce que nous proposons.

Vous souhaitez un accompagnement renforcé pour le demandeur d'emploi avec un référent unique : c'est ce que nous proposons.

Vous souhaitez également que le nombre de demandeurs d'emploi par conseiller soit moins important qu'actuellement, en particulier pour les publics les plus éloignés de l'emploi : c'est ce que nous proposons.

Vous proposez que davantage d'agents soient déployés sur le terrain : c'est ce que nous proposons.

Vous demandez encore une articulation sur le terrain des différents outils au niveau régional sous l'égide des directions régionales du travail ainsi qu'une coopération avec les régions et une dimension territoriale : c'est ce que nous proposons. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

J'ai bien entendu, madame Iborra, monsieur Gille, que vous souhaitez que les régions soient fortement impliquées et qu'elles soient les pilotes de l'ensemble du système dans bien des cas. Ce n'est pas la logique que nous avons retenue car il nous semble que le service public de l'emploi relève bien de la responsabilité de l'État. C'est la raison pour laquelle le nouvel établissement public administratif sera, pour ses déclinaisons régionales, placé sous la direction du préfet qui assurera la coordination en très étroite coopération et concertation avec les instances territoriales et en y incluant tous les autres acteurs, c'est-à-dire les maisons de l'emploi, les missions locales et les PLIE, qui doivent eux aussi trouver leur place dans ce mécanisme.

(Mme Catherine Génisson remplace M. Jean-Marie Le Guen au fauteuil de la présidence.)

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