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Intervention de Jean-François Copé

Réunion du 12 octobre 2010 à 15h00
Questions au gouvernement — Réforme des retraites

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

Monsieur le Premier ministre, dans le processus de la réforme des retraites, nous sommes à un moment de vérité. Cette réforme a un objectif : sauver le système des retraites pour nous et pour nos enfants. Nous sommes au rendez-vous parce qu'il le fallait, et, dès le premier jour, nous avons été clairs, cohérents et transparents. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Depuis la première minute, nous avons dit ce que nous allions faire et nous faisons ce que nous disons (« Non ! » sur plusieurs bancs du groupe SRC), avec pour seul objectif l'intérêt de la France et des Français, à l'image de ce qui a été engagé dans tous les grands pays d'Europe, parce qu'il n'y a aucune autre solution.

Face à nous, l'attitude du parti socialiste inspire ambiguïté, malaise et mensonge. (Vives protestations sur les bancs du groupe SRC.) Mensonge, quand, officiellement, Martine Aubry annonce qu'elle reviendra à l'âge légal à soixante ans si la gauche arrive un jour au pouvoir, alors que, en privé, il n'est pas un seul responsable socialiste pour dire la même chose (« Ce n'est pas vrai ! » sur plusieurs bancs du groupe SRC), car, chacun le sait, ce serait simplement une folie. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Ambiguïté, lorsque les leaders socialistes parisiens vont manifester dans les rues tandis que les leaders socialistes à Washington, derrière Dominique Strauss-Kahn, approuvent massivement avec le FMI le courage du gouvernement français. (Mêmes mouvements.)

Malaise, enfin, lorsque certains syndicats sont assez fous pour appeler les lycéens à la rescousse (Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR) et qu'il n'y a pas un chef socialiste pour joindre sa voix à la nôtre et exiger que ceux-ci restent en cours et ne descendent pas dans la rue. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Oui, leur silence sur ce point crée un malaise que je veux ici dénoncer, monsieur le Premier ministre. (Mêmes mouvements.)

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