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Intervention de Frédéric Mitterrand

Réunion du 5 octobre 2010 à 15h00
Questions au gouvernement — Rachat du parisien

Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication :

Monsieur le député, permettez-moi de rappeler d'abord quelques données de base.

Les efforts consentis par le Gouvernement à la suite des états généraux de la presse écrite n'ont pas d'autres objectifs que de renforcer le pluralisme de la presse. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Jamais l'État n'a soutenu avec une telle force aussi bien le secteur économique que les valeurs d'indépendance et les métiers du journalisme.

Mais dans un contexte technologique et économique particulièrement incertain, comme vient de le rappeler le rapport Cardoso, les entreprises du secteur doivent pouvoir s'appuyer sur des actionnaires solides. En France, le mouvement indispensable de consolidation des entreprises de presse s'opère sans porter atteinte à la vitalité du débat démocratique : le rachat du Monde en est bien la preuve. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur quelques bancs du groupe NC. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

On constate que le marché des quotidiens, qui a le plus besoin de capitaux, apparaît beaucoup moins concentré en France qu'en Espagne, au Royaume-Uni, en Suède, ou même en Allemagne. Les premiers quotidiens français ne représentent que 25 % de la diffusion totale.

J'en viens plus précisément à votre question qui révèle, me semble-t-il, la piètre opinion que vous semblez avoir du travail des journalistes. Je le ferai en vous posant à mon tour trois questions.

Croyez-vous que posséder un journal permette d'infléchir vraiment le travail de la rédaction ? (« Oui ! » sur les bancs du groupe SRC.) Quelle est donc l'opinion que vous avez des journalistes ? Pensez-vous que les journalistes du Parisien se laisseront dicter leurs articles ? (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

En vérité, vous avez une bien piètre idée de la liberté de la presse, sacrée pour nous, et, pour vous, objet d'invectives. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur quelques bancs du groupe NC.)

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