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Intervention de Christian Eckert

Réunion du 30 septembre 2010 à 9h30
Immigration intégration et nationalité — Article 3 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Eckert :

Je reprends, monsieur le président.

Je vous renvoie au thème et au titre du colloque prévu aujourd'hui d'abord rue de la Boétie puis ensuite éventuellement à l'Assemblée.

Un tri selon l'état de santé : j'ai entendu notre rapporteur s'exprimer à la radio sur le sujet, mais je n'ai pas bien compris si l'on devait accueillir ceux qui étaient très malades ou au contraire ne pas les accueillir parce qu'ils coûtaient trop cher à soigner dans notre pays.

Un tri selon la nature de la victime ou de l'assassin. Le meurtrier d'un dépositaire de l'autorité publique – un policier par exemple – ne serait pas pénalisé de la même façon que le meurtrier d'un homme ou d'une femme ordinaire, comme si la gravité d'un crime dépendait de la qualité de l'auteur ou de la victime.

Delphine Batho a parfaitement décrit l'échec de votre politique sécuritaire, je n'y reviendrai pas. Un crime reste un crime, quel que soit son auteur et quelle que soit sa victime.

Je terminerai – j'ai promis de faire court – sur un élément plus personnel et local.

Je suis né en Moselle et je suis élu du nord de la Meurthe-et-Moselle. Mon père était un « Malgré-nous », enrôlé de force dans l'armée allemande. Enfant, j'ai vécu ses doutes et ses difficultés par rapport à cette question de nationalité.

Je suis élu d'un pays minier où les Italiens, les Polonais, les Nord-Africains sont venus travailler dans la mine pour la prospérité et la grandeur économique de notre pays. Beaucoup ont laissé leur vie au fond de la mine ou après, atteints de maladies professionnelles qui ont écourté leur vie. Au passage, je signale que vous bafouez les régimes sociaux des mineurs, mais ce n'est pas le sujet du jour.

Je suis élu d'une zone frontalière où près de 100 000 Lorrains franchissent les frontières pour aller travailler.

Pour toutes ces raisons, je crois pouvoir parler d'écoeurement par rapport à votre texte qui n'est finalement qu'une opération de communication, ainsi que l'a souligné Marylise Lebranchu.

Pour vos soirées, s'il vous reste un peu de temps, je vous donne un conseil de lecture : Le Rapport de Brodeck, un livre noir de Philippe Claudel, écrivain lorrain, nancéen, scénariste.

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