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Intervention de Jean-François Copé

Réunion du 6 juillet 2010 à 15h00
Orientation des finances publiques pour 2011 — Débat et vote sur une déclaration du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

Nous savons les uns et les autres qu'il faut concentrer l'effort, réorganiser notre réseau hospitalier au bénéfice de la qualité du service public de santé.

Dans le domaine de la sécurité sociale, nous devons poser les problèmes avec courage et lucidité. Quid des affections de longue durée ? C'est un sujet qu'il faudra avoir le courage d'aborder. Quid de l'aide médicale d'État, destinée aux étrangers en situation irrégulière qui sont soignés gratuitement sur le territoire français ? (Applaudissements sur divers bancs du groupe UMP.) Peut-on imaginer demain de faire participer ces patients, comme d'autres, à la solidarité nationale dès lors qu'ils en bénéficient ?

Que de gros mots ai-je prononcés là ; j'en conviens volontiers ! Que d'habitudes faudra-t-il changer ! Que de politiquement corrects auxquels il faudra renoncer ! Je l'assume.

Nous ne pouvons pas continuer ainsi, et ce pour une raison simple, mes chers collègues, c'est que nous n'avons pas d'autre choix car il s'agit de l'avenir de nos enfants, même si, ici ou là, il peut y avoir des arbitrages différents. Je pense par exemple qu'il ne faut en aucun cas remettre en cause les investissements et les dépenses de fonctionnement et d'intervention au service des personnes handicapées. Il est quelques sujets sur lesquels nous avons vocation à nous retrouver.

Cela dit, l'essentiel, c'est d'expliquer à nos compatriotes que nous sommes en train de changer d'époque. Nous avons vis-à-vis d'eux un devoir de vérité sur la gravité de la situation économique et sur les pistes pour changer d'époque. Nous avons trois rendez-vous à honorer : un rendez-vous de courage par rapport à la question du travail ; un rendez-vous de rassemblement, parce que ce sont des sujets qui doivent être traités dans un esprit de consensus, chacun étant entendu et respecté ; enfin, un rendez-vous d'ouverture au monde. La France n'est pas une île : rappelez-vous le nuage de Tchernobyl, qui ne devait pas passer par la France.

La France est confrontée aux mêmes défis que les autres pays d'Europe. Ce qui fera la différence entre les responsables politiques, c'est le courage qu'auront certains, au-delà des différences politiques, d'assumer devant les Français la seule politique possible, celle qui vise à transformer notre modèle de telle sorte que notre pays puisse continuer à assurer une qualité de vie, des services publics, à permettre aux uns et aux autres de donner le meilleur d'eux-mêmes (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR), bref à faire la synthèse entre les réussites individuelles et les réussites collectives.

C'est pour cet avenir-là que nous travaillons et, je le dis simplement, c'est d'abord pour cela que nous avons choisi l'engagement politique au service de notre pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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