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Intervention de Danny Ayalon

Réunion du 17 juin 2010 à 11h30
Commission des affaires étrangères

Danny Ayalon, vice-ministre israélien des affaires étrangères :

En parlant d'« assouplissement important », je n'ai fait que répéter ce qui a toujours été la position du gouvernement israélien. Nous différencions les populations civiles des groupes terroristes. Le problème est que nous sommes confrontés à l'époque actuelle à ce que l'on nomme une guerre asymétrique, qui voit s'opposer un État et des organisations terroristes. Dans un tel contexte, il est difficile de se défendre efficacement contre des terroristes qui s'abritent derrière des populations civiles innocentes ; les dommages causés à ces populations sont fatalement plus importants que dans un conflit « classique ». S'agissant du blocus de Gaza, nous essayons de voir comment le territoire pourrait être mieux ravitaillé mais nous ne voulons pas dégrader le niveau de sécurité existant. Nous regarderons très favorablement les propositions de l'Union européenne à cet égard. Je note d'ailleurs que des patrouilles européennes ont déjà été présentes aux frontières, puis leurs opérations ont été suspendues depuis que le Hamas a pris le contrôle sur le terrain. Les deux messages sur lesquels je voudrais insister concernent, d'une part, la sécurité d'Israël, qui ne saurait faire l'objet d'un quelconque compromis alors que des millions d'Israéliens ont eu à subir des attaques terroristes, et d'autre part, le sort du soldat franco-israélien enlevé il y a quatre ans et à propos duquel toutes les conventions internationales en vigueur ont été violées. Je remercie le gouvernement français d'être intervenu en sa faveur ; nous devons poursuivre l'effort en vue de sa libération.

La question de nos relations avec la Turquie est complexe. Il est pour nous très important qu'elles demeurent bonnes. Le fait que des changements soient intervenus dans ce pays depuis que l'AKP a accédé au pouvoir n'est pas de la responsabilité d'Israël. C'est à la Turquie de dire quel rôle elle veut jouer dans la région, et de confirmer ou non son souhait d'adhérer à l'Union européenne. En tout état de cause, elle doit, selon nous, continuer à soutenir les acteurs responsables de la région, c'est-à-dire l'Autorité palestinienne, et non le Hamas, car ce dernier affaiblit les modérés et amoindrit les chances de la paix. Nous faisons passer des messages à la Turquie, notamment via nos ambassades. Nous estimons en particulier que ce pays devrait agir pour isoler l'ONG turque IHH (Fondation pour les droits de l'homme et pour l'aide humanitaire), qu'il faudrait qualifier officiellement d'organisation terroriste.

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