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Intervention de Michel Mercier

Réunion du 28 mai 2010 à 15h00
Réforme des collectivités territoriales — Article 2, amendements 427 241

Michel Mercier, ministre de l'espace rural et de l'aménagement du territoire :

Le Gouvernement est très favorable aux métropoles. Nous savons cependant qu'il ne faut pas aller trop vite en besogne. Pour éviter qu'elles soient rejetées, il faut que l'on s'habitue progressivement à leur montée en puissance. Si nous ne prenons pas des précautions, elles ne naîtront même pas.

La tâche ne sera pas facile. Les métropoles existent en fait ; reste à les faire vivre en droit.

Nous devons respecter les positions de chacun et dissiper les craintes, en expliquant bien le rôle des métropoles et en rappelant que ce sont elles qui, aujourd'hui, créent la richesse dans notre pays et entraînent l'ensemble des territoires vers une plus grande prospérité. Mais il nous faut procéder par étapes.

Lors de la préparation de ce texte, j'étais très favorable à la métropole. En effet, je me disais que nous pourrions en créer une, très belle, à Lyon, qui aspirerait le département ; cela me semblait si évident. Toutefois, je me suis très vite aperçu qu'à part M. Perben et moi, nous n'étions pas très nombreux à partager ce point de vue – nous n'étions peut-être même que deux – et qu'il ne fallait pas aller trop vite, au risque de casser la mécanique au moment où elle se met en place.

Compte tenu de la situation, nous avons choisi de faire de la métropole un EPCI. En effet, il n'y avait probablement pas d'autre choix possible : nous n'aurions pas eu de majorité pour créer la métropole. Nous sommes en marche vers la reconnaissance de la métropolisation ; il y faudra du temps. Quoi qu'il en soit, j'espère que l'Assemblée nationale acceptera de suivre les propositions de sa commission des lois, qui a su redonner un peu d'élan et de vigueur à la notion juridique de métropole, qui, je dois bien le reconnaître, avait été quelque peu vidée de sa substance par le Sénat.

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