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Intervention de Gérard Gaudron

Réunion du 19 mai 2010 à 15h00
Débat sur la politique de la ville

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Gaudron :

…comme Aulnay-sous-Bois, Montfermeil, Clichy-sous-Bois ou La Courneuve, pour ce qui concerne la Seine-Saint-Denis.

Pour s'attaquer aux problèmes, les moyens mis en place par nos gouvernements successifs sont sans précédent. Grâce à la politique de la ville, nos quartiers changent vraiment de visage et d'image, sur le plan urbain et sur le plan humain.

En 2013, ce sont 500 quartiers répartis dans la France entière qui seront rénovés. Encore une fois, nous pouvons en être fiers, et nous ne pouvons que nous féliciter en particulier de la politique réaliste et efficace de rénovation urbaine lancée par votre prédécesseur Jean-Louis Borloo. Beaucoup d'entre nous pensaient qu'il allait droit dans le mur. Aujourd'hui, force est de constater qu'il avait raison.

Madame la secrétaire d'État, vous avez l'honneur de porter ce projet de société depuis trois ans, avec succès, et vous vous êtes toujours battue pour assurer la pérennité du programme de rénovation urbaine, en particulier dans les domaines de l'éducation, de l'emploi et de la sécurité.

Il convient ainsi de noter que, en 2008, 700 élèves issus des quartiers en difficulté ont bénéficié d'une place dans un internat d'excellence ; 130 000 élèves ont bénéficié d'un accompagnement éducatif durant l'année scolaire 2007-2008, et 5 700 jeunes ont été accueillis dans une « école de la deuxième chance ».

De même, 3 500 contrats d'autonomie et 11 500 embauches en contrat à durée déterminée ou en contrat à durée indéterminée ont été signés fin 2008 grâce aux accords conclus avec quatre-vingt-six entreprises, associations et fédérations professionnelles qui se sont engagées à favoriser le recrutement de personnes issues des quartiers en difficulté.

La Seine-Saint-Denis, département très demandeur, est celui qui reçoit le plus du programme national de rénovation urbaine avec soixante-quatre quartiers éligibles. Fin 2009, le programme global de l'ANRU, avec le plan de relance, avoisinait les 742 millions d'euros. Certes, beaucoup critiquent le désengagement de l'État, et s'interrogent sur votre plan Espoir banlieues. Mais on préconise actuellement de concentrer les moyens budgétaires sur un nombre limité de quartiers qui seraient mieux ciblés.

Si la réforme de la géographie des quartiers peut sembler nécessaire, notamment pour mieux repérer ceux qui ont le plus besoin des aides financières de l'État, il convient d'être prudent à propos d'une nouvelle carte des zones urbaines sensibles, car, depuis la mise en oeuvre de cette carte en 1996 par le ministre de la ville de l'époque, Éric Raoult, les besoins de l'ensemble des quartiers n'ont fait que s'accroître.

Dans cette période difficile, il faudrait néanmoins que les crédits affectés à la politique de la ville soient au moins maintenus et reconduits pour assurer la continuité des opérations. Il est important de poursuivre les opérations dans une deuxième phase, que l'on pourrait appeler ANRU 2.

Le plan de relance a été un bol d'air pour ces quartiers avec ses 350 millions d'euros supplémentaires qui ont permis de sauvegarder ou de créer 50 000 emplois.

Les élus attendent beaucoup du prochain comité interministériel des villes et du conseil national des villes qui devrait être installé d'ici à quelques jours.

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