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Intervention de François Goulard

Réunion du 19 mai 2010 à 15h00
Débat sur la politique de la ville

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Goulard :

Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, au-delà des postures partisanes, qu'il faut respecter, nous allons tous nous retrouver, nous qui sommes nombreux à être à la fois élus locaux et nationaux, sur certains constats. Ainsi, j'aurais pu faire mienne l'intervention de M. Vercamer.

François Pupponi et moi-même sommes chargés depuis quelques mois d'un rapport d'évaluation sur les aides aux quartiers défavorisés. Cela nous a amenés à faire différentes constatations qui vont exactement dans le sens des propos de M. Vercamer.

Nous devons tous considérer que ce domaine constitue une priorité absolue pour les politiques publiques. La situation d'un certain nombre de communes, de quartiers, de cités est telle – et cela est d'ailleurs méconnu par beaucoup de nos concitoyens – que nous ne pouvons pas tolérer qu'elle perdure plus longtemps. Cette plaie est une honte – le mot n'est pas excessif – pour notre pays. Nous ne pouvons pas laisser vivre ainsi une grande partie de nos compatriotes. Dans certains lieux, la misère sociale est terrible : dégradation de l'habitat, d'un niveau difficilement imaginable, chômage, échec scolaire, insécurité.

Cela étant, ceux qui réduisent les difficultés des quartiers aux questions de sécurité soit se trompent lourdement, soit trompent lourdement l'opinion. C'est évidemment un problème majeur qu'il faut traiter ; c'est à la fois une cause, une conséquence de l'état des quartiers. Mais ce n'est qu'un élément d'une politique d'ensemble.

Il importe en second lieu de s'entendre sur l'effort de solidarité massif que nous devons consentir. Les collectivités ayant des quartiers en difficulté sont souvent pauvres, voire extrêmement pauvres. Ce constat pose la question de la péréquation des finances locales, de la disparité des ressources alors que ces collectivités les plus pauvres ont généralement les besoins les plus criants et les plus lourds.

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