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Intervention de François Fondard

Réunion du 4 décembre 2008 à 9h15
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

François Fondard, président du conseil d'administration de l'UNAF :

On souhaiterait en effet davantage d'efficacité.

Cette question rejoint celle des familles monoparentales, dans la mesure où beaucoup de jeunes mères isolées, issues de milieux modestes, sont concernées par la sous-qualification. Elles devraient pouvoir bénéficier de prises en charge spécifiques. Aujourd'hui, les formations sont trop généralistes et n'aboutissent pas à une professionnalisation. Par exemple, des mères de famille sortant de congé parental après deux, trois ou quatre enfants, ont été orientées vers l'aide à domicile aux personnes âgées – secteur où les offres d'emploi sont nombreuses –, mais aucune n'était formée pour ce travail. Il aurait fallu le faire en parallèle !

En ce qui concerne l'offre de garde, l'UNAF considère que le plus important, c'est que les familles aient la liberté de choix. Or elles préfèrent très majoritairement la crèche. Pourquoi ? Les enquêtes que nous avons réalisées montrent qu'elles ont davantage confiance dans les structures collectives en raison du haut niveau de professionnalisation de leur personnel et de l'encadrement. Cela étant, beaucoup d'enfants sont confiés, par défaut, à des assistantes maternelles, qui, heureusement, sont qualifiées et quasi unanimement appréciées par les familles. Il est important de continuer à intensifier leur formation. De nombreux départs en retraite étant prévus, c'est un véritable gisement d'emploi ! Il faut également veiller à ce que les services de protection maternelle infantile aient les moyens de faire leur travail d'évaluation et d'agrément des assistantes maternelles, de manière à éviter tout problème.

S'agissant de la solvabilité des familles, nous considérons que le reste à charge est tout à fait supportable par les familles. À la fin des années 1990, on avait considéré que leur taux d'effort devait correspondre à environ 10 % de leurs revenus – ce qui est actuellement le cas. Un taux de 20 ou 30 % remettrait en cause l'efficacité des politiques familiales ; c'est ce qui s'est passé à la fin des années 1980 et au début des années 1990 : l'enfant étant devenu un coût pour les familles, le nombre de naissances a diminué.

Enfin, pour les enfants de 2 ans, il faudra rapidement mettre en place des jardins d'éveil : il n'y a pas d'autre solution. En deux ans, le taux de scolarisation des enfants de moins de 3 ans est passé de 25 à 17 % ; à terme, il tendra vers 0. Il faut donc trouver une structure de substitution. À notre avis, le financement de ces jardins d'éveil devrait être piloté par la CAF.

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