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Intervention de Charles de Courson

Réunion du 3 mai 2010 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2010 — Article 3 et état b, amendement 36

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

En effet, s'il était adopté, les autorisations d'engagement passeraient de 6,3 à 16,8 milliards d'euros. Avant que nous ne votions, laissez-moi vous poser une question très simple.

On nous demande d'augmenter les autorisations d'engagement pour que nous prenions notre part au prêt de 110 milliards d'euros accordé à la Grèce, dont 30 milliards sont pris en charge par le FMI et 80 milliards par les quinze États de la zone euro. Il s'agit de financer la totalité du déficit budgétaire grec estimé pour les années 2010, 2011 et 2012, déficit auquel on doit ajouter le remboursement de la dette actuelle évaluée à environ 300 milliards d'euros.

Mes positions politiques ne coïncident pas avec celles de notre collègue Dupont-Aignan – notamment sur les questions européennes –, mais il pose une vraie question, une question récurrente. Si nous agissons comme vous l'envisagez, nous nous substituons à la responsabilité des banquiers. Or, quand une entreprise se trouve en difficulté, on réunit autour de la table les banquiers, éventuellement un représentant de l'État, les représentants des actionnaires et ceux des salariés quand des plans sociaux sont envisagés, l'écoute des uns et des autres devant contribuer à redresser la situation. Ma grande crainte est que, par le mécanisme que vous proposez, nous n'en venions à totalement déresponsabiliser les banquiers.

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