Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Marietta Karamanli

Réunion du 3 mai 2010 à 18h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2010 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Si la solidarité joue tardivement, elle paraît être à portée de main et nous ne pouvons que nous en féliciter, le président de la commission des finances l'a rappelé.

Reste la question de la façon dont l'Europe doit agir pour réguler la finance de marché. L'Europe doit en effet tirer les leçons de la crise financière dont nous ne sommes pas encore sortis

À l'évidence, il y a une instabilité et des anticipations propres à la finance de marché qui menacent les États, sans oublier une disproportion entre les chocs initiaux et leurs effets économiques réels. Il y a quelques semaines, l'économiste André Orléan notait que l'évolution financière, depuis quelques années, se lit comme un processus de défiance et d'autoréalisation et que seule l'intervention « musclée » des autorités publiques est de nature à sauver les choses, car ces autorités ont des finalités propres qui ne sont justement pas d'ordre financier !

Deux choses s'imposent donc. À l'évidence, l'Europe a besoin d'un gouvernement économique démocratique et d'une solidarité budgétaire. À l'évidence aussi, la finance de marché a besoin d'être placée sous le contrôle des États, et les circuits bancaires et financiers doivent être mieux cloisonnés et sanctionnés quand ils échappent aux règles établies !

Je me félicite de la tenue de ce débat aujourd'hui, ainsi que de l'engagement de la France. Pour le peuple grec, ce sera très difficile, même si l'on peut reconnaître les efforts du gouvernement actuel et la volonté des Grecs de s'en sortir. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion