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Intervention de Gilles Carrez

Réunion du 3 mai 2010 à 18h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2010

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Nous examinons aujourd'hui le quatrième collectif concernant la crise financière et économique.

Souvenez-vous, nous avons voté le premier en octobre 2008 pour répondre à la crise financière et traiter la dette privée qui résultait des subprimes que l'on ne pouvait plus financer. L'État est venu au secours du financement, de l'économie, suppléant ainsi, d'une certaine manière, les banques, avec un succès que je salue.

Courant 2009, nous avons encore voté deux collectifs consacrés à la mise en oeuvre du plan de relance.

Et nous voilà à présent concernés par un collectif qui traite non plus de dette privée, mais de dette publique, en l'occurrence celle de la Grèce.

Nous savions que la Grèce était confrontée à un grave problème de déficit et de solvabilité devenu tel qu'aujourd'hui il se double d'un problème urgent de liquidité aggravé par la spéculation qui s'est déchaînée sur ce pays. Dans ces conditions, comme cela avait été le cas à l'automne 2008, il convient de suppléer le financement par le marché grâce à une intervention publique, en l'occurrence celle des États membres de l'euro et celle du FMI.

C'est vrai, la Grèce est dans une situation particulière. Son déficit public corrigé est très élevé – depuis 2000, il a tourné en moyenne autour de cinq points de PIB. Sa dette publique, avant même que la crise financière ne frappe, avait dépassé les 100 % du PIB. La Grèce aujourd'hui est confrontée à ce qu'on appelle l'effet boule de neige, souvent évoqué à propos des augmentations très importantes de dette publique dans beaucoup de pays. Au bout d'un certain moment, la dette publique explose, de même que les intérêts, et l'on ne parvient plus à boucler les budgets. Nous en sommes là.

Se pose également un problème de perspective de croissance.

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