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Intervention de Jean Labé

Réunion du 28 avril 2010 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Jean Labé, président de la Fédération nationale des cinémas français, FNCF :

Il faudrait beaucoup plus de temps pour répondre à l'ensemble des questions posées…

En ce qui concerne la chronologie des médias, et au-delà du fait que nous aimerions que la loi HADOPI entre en application le plus rapidement possible, il est bien difficile de faire un bilan car on ne sait pas si le phénomène « 3D », qui stimule la fréquentation, va perdurer. On constate cependant que la petite et moyenne exploitations stagnent, voire régressent.

Faut-il s'équiper en 3D ? Dès lors qu'une salle investit dans un équipement numériquz, la réponse est oui. La télévision elle-même va d'ailleurs être en partie en 3 D dans quelque temps.

Que penser d'une grande salle à caractère polyvalent ? Compte tenu des contraintes actuelles des finances locales, il ne sera pas possible de multiplier les équipements ; la cohabitation des usages, qui se pratique déjà, paraît une solution raisonnable.

En ce qui concerne le numérique, nous avons toujours dit qu'il valait mieux partir tard et aller vite ; maintenant que le mouvement est lancé, il faut que l'ensemble du secteur suive, la cohabitation des deux systèmes étant forcément plus onéreuse. La proposition de loi de M. Herbillon est donc très utile.

On sort en France à peu près 600 films par an – un peu plus si l'on inclut les rééditions. De fait, même si nous avons un grand parc de salles, il n'est pas possible de tout projeter. Quand on veut sortir une quinzaine de films par semaine, beaucoup ne trouvent pas leur public. Pour notre part, s'agissant du cinéma français, nous sommes favorables à des passerelles entre les différentes aides du compte de soutien, sans obligation de sortie en salle. S'agissant du cinéma américain, on se demande pourquoi certains films refusés par les filiales des majors sortent néanmoins en salle. Pour le cinéma des « autres nationalités », il serait utile de faire un bilan des aides et de se demander si la sortie en salle du plus grand nombre de films possible n'est pas en réalité un facteur de fragilisation.

S'agissant enfin des compétences des collectivités territoriales, nous avons interrogé le ministre de la culture et le cabinet du Président de la République, qui nous ont l'un et l'autre répondu que le cinéma continuerait à en faire partie.

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