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Intervention de Anne Duruptuy

Réunion du 28 avril 2010 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Anne Duruptuy :

J'ai quelques regrets d'avoir cité le chiffre de 100 films faisant plus de 500 000 entrées… Mon but était de souligner la moindre concentration de la fréquentation – car il s'agit d'un record –, et non pas du tout de donner à ces films une valeur particulière. Je précise par ailleurs que l'an dernier, 588 films inédits sont sortis. Parmi eux, ceux qui ont « raté » la rencontre avec le public vont pouvoir très rapidement chercher à le conquérir en VOD. Le CNC accorde des aides non seulement pour la diffusion en salles, mais aussi pour l'édition en vidéo et, depuis deux ans, pour la numérisation des films et leur exploitation en vidéo à la demande (VOD).

La concurrence de la TNT fait certainement partie des facteurs de fragilisation des petites salles, mais on a bien vu jusqu'à présent la capacité du cinéma en salle à surmonter des phénomènes du même type.

Oui, nous accordons des aides aux réalisateurs de films d'autres pays, en particulier les pays en développement, par le biais du Fonds Sud Cinéma. Dans la sélection du Festival de Cannes, beaucoup de films ne sont pas français mais sont néanmoins financés par le CNC.

En ce qui concerne la numérisation, le CNC prépare un premier volet d'aide centré sur environ 1 000 salles pour lesquelles les contributions des distributeurs ne suffiront pas. Nous estimons que le montant global nécessaire est approximativement de 75 millions d'euros. La plus grande partie de ces fonds proviendront du grand emprunt et du fonds de soutien. Nous n'avons donc pas d'inquiétude sur la possibilité de parvenir, moyennant un apport raisonnable des régions et des communes, à réunir en trois ou quatre ans les sommes nécessaires.

L'autre volet que nous sommes en train de préparer est une aide aux salles « peu actives », réalisant en moyenne sur l'année moins de cinq séances hebdomadaires. Cette aide concerne 280 établissements, auxquels nous allons envoyer très prochainement un questionnaire afin de mieux évaluer leur activité, leurs perspectives et leurs besoins de numérisation. Nous nous rapprocherons de chaque collectivité concernée pour définir une aide adaptée. Par ailleurs, pour les 130 circuits itinérants, l'objectif est de trouver un équipement technique adéquat ; nous allons prochainement communiquer aux équipementiers un cahier des charges et, là aussi, nous mettrons en place une aide spécifique.

S'agissant des petites salles, j'ai bien compris qu'au-delà des aides à la numérisation, votre souci porte sur les problèmes d'exploitation en général. Si les transformations liées au numérique appellent une concertation suivie entre exploitants et distributeurs, il paraît clair que cette concertation doit aussi porter sur la nouvelle équation économique à laquelle est aujourd'hui confrontée la petite exploitation.

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