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Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 27 avril 2010 à 15h00
Réforme du crédit à la consommation — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

Monsieur le secrétaire d'État, nous avons beaucoup d'estime pour vous, mais nous regrettons que Mme Lagarde soit défaillante ! Certes, elle se trouve en Chine, mais le Président et son épouse s'y trouvant aussi, on peut se demander ce qu'elle va y faire, surtout sachant le rôle des ministres lorsque Sa Majesté impériale est elle-même présente ! (Sourires.)

Nous sommes aujourd'hui réunis pour procéder au vote du projet de loi portant réforme du crédit à la consommation. Vu l'état de notre démocratie, dont les fondements sont chaque jour un peu plus sapés par le Président de la République, c'est presque quelque chose d'exceptionnel que de solliciter encore le vote des représentants de la nation ! En réalité, monsieur le secrétaire d'État, et vous le savez pour avoir lu le compte rendu des débats au Journal officiel, il s'agit d'une farce, non d'une farce confectionnée par les excellents artisans que vous fréquentez, mais d'une farce au sens lyonnais, donc d'une mauvaise farce de Guignol ! Le déroulement des débats sur ce texte l'a, une fois de plus, tristement illustré.

Nous n'étions pas assez naïfs pour penser que le Gouvernement allait accepter les amendements du groupe de la gauche démocrate et républicaine, ni même ceux du groupe socialiste, Jean Gaubert vient de le rappeler. Après tout, on peut bien considérer comme démocratiquement acceptable, à défaut d'être réellement démocratique, le fait que la majorité gouverne seule, même si les remarques de l'opposition relèvent parfois, voire souvent, du bon sens. Nous ne nous attendions donc pas à ce que vous transformiez en profondeur ce mauvais texte. Mais je dois dire que le mépris avec lequel le Gouvernement a traité sa propre majorité, et, par conséquent, l'institution parlementaire dans son ensemble, nous a laissés pantois, au moins dans un premier temps. Au point que je me demande, ma chère collègue qui remplacez M. Borloo sur ces bancs – et je m'adresse également à vous, monsieur le président, qui êtes médecin –, s'il n'y a pas sur les bancs de l'UMP des collègues qui ont une caractéristique morphologique particulière ou une vertu « gastro-entérologique » exceptionnelle ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

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