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Intervention de Michel Françaix

Réunion du 7 avril 2010 à 9h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

Nous avions dit lors du débat que la taxe de 0,9 % sur les opérateurs de communications électroniques ne serait jamais acceptée par Bruxelles. De même, les recettes escomptées de la taxe sur les recettes publicitaires des chaînes privées, un temps imaginée à 3 %, ramenée à 1,5 % puis à 0,5 %, taux que certains jugent encore trop élevé, n'ont pas été au rendez-vous. La réforme ne marche pas puisqu'on est en train de reprendre l'idée que défendaient les socialistes, peut-être de manière maladroite, dans la commission Copé, à savoir qu'il fallait s'en tenir à la suppression de la publicité en soirée. Jean-François Copé m'avait alors traité de « peureux », de « has been » de « conservateur » et même de « rétrograde » pour ne pas vouloir aller jusqu'au bout de la réforme. Bienvenue au club, cher Jean-François, puisque vous semblez vous être rallié à la même idée !

J'entends certains nous demander de ne surtout pas déstabiliser encore la télévision. Mais cette déstabilisation a commencé il y a un an, et si on ne voulait pas qu'il en soit ainsi, il ne fallait toucher à rien.

La publicité présente deux caractéristiques très particulières en France. La part de marché de TF1 représentait à elle seule 55 % il y a encore un an et demi, situation tout à fait unique, en soi problématique et difficile à gérer pour l'ensemble des chaînes. Ce pourcentage a certes diminué avec l'apparition des chaînes de la TNT, mais TF1 est actionnaire de plusieurs d'entre elles et il faudra demain en tenir compte pour évaluer la part totale du marché publicitaire qu'elle détient. L'autre particularité de la publicité en France est que nous avons trente ans de retard. En effet, la publicité de prospectus, sans aucune valeur ajoutée, continue de prévaloir. Plutôt que de chercher à privilégier telle ou telle chaîne, nous devrions réfléchir aux moyens de permettre aux créateurs d'apporter un véritable plus. Beaucoup de progrès restent à faire en ce domaine.

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