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Intervention de Xavier Darcos

Réunion du 16 février 2010 à 15h00
Questions au gouvernement — Réforme des retraites

Xavier Darcos, ministre du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville :

Pourquoi n'y a-t-il qu'en France que la gauche n'accepte pas l'idée que le vieillissement de la population entraîne forcément une relecture de notre système de pensions et de retraites ? (Applaudissements sur de nombreux bancs des groupes UMP et NC. – Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

Pourquoi, même dans des pays dirigés par des socialistes tels que l'Espagne, la Grande-Bretagne ou la Grèce – M. Papandréou est président de l'internationale socialiste – on accepte d'ouvrir ce débat sereinement, alors que, en France, vous ne proposez rien d'autre que d'augmenter les cotisations et de ne pas toucher à l'âge du départ légal à la retraite ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

Cette vision n'est pas raisonnable, et elle est irresponsable à l'égard des générations futures. (« Très bien ! » sur les bancs des groupes UMP et NC. - Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) C'est une vision qui parle des acquis sociaux sans prendre en compte le premier d'entre eux : le devoir de ne pas faire porter à nos enfants et à nos petits-enfants le fardeau de notre irresponsabilité. (Vives exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

Par ailleurs, à propos de la question des seniors, permettez-moi de vous dire qu'elle a déjà été longuement abordée, y compris par les partenaires sociaux.

Comme vous le savez, les entreprises qui n'ont pas négocié un accord sur l'emploi des seniors au 31 décembre, sont frappées par une pénalité de 1 % de la masse salariale. Cela étant il ne faut pas que le travail des seniors soit un moyen de se détourner de ses obligations. Il n'est pas acceptable que des entreprises en bonne santé financière utilisent les facilités sociales et fiscales des plans de sauvegarde pour l'emploi normalement destinés aux entreprises en difficulté pour faire financer par le contribuable ou le cotisant social une partie des annuités de départ à la retraite de ces seniors.

Vous le voyez, nous sommes vigilants, mais nous devons une réforme aux générations futures. (Applaudissements sur de nombreux bancs des groupes UMP et NC. - Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

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