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Intervention de George Pau-Langevin

Réunion du 10 février 2010 à 15h00
Projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorge Pau-Langevin :

…et que très souvent la police ferme les yeux par peur d'aggraver des situations déjà tendues ou parce qu'elle préfère les surveiller pour remonter des filières. Donc, là encore, vous utilisez de grands mots, mais les choses ne sont pas si simples sur le terrain.

Quant au contrat de responsabilité parentale, on met en place un système compliqué où le procureur préviendra le préfet qui demandera au président du conseil général d'imposer aux parents ce contrat avec des obligations et une amende s'ils ne les respectent pas.

S'il s'agit de dire que les parents sont en première ligne pour régler la situation des mineurs délinquants, nous sommes tout à fait d'accord. S'il s'agit de faire en sorte que tous les professionnels compétents, les enseignants, le service social, se concertent pour trouver des solutions pour les mineurs, nous sommes tout à fait d'accord. C'est d'ailleurs ce que nous faisons avec les contrats de sécurité. Là encore, on nous dit des choses qui paraissent de bon sens mais, si cela ne marche pas, c'est que les situations sont plus compliquées.

Vous voulez pénaliser les parents démissionnaires. C'est facile à dire, mais en réalité, dans la plupart des cas, nous sommes face à des gens qui sont dans des situations économiques et sociales compliquées, qui sont dépassés par des adolescents difficiles. Il faudrait les épauler plutôt que les pénaliser.

Les articles 24 bis et 24 ter traitent d'un vrai sujet. Nous ne contestons pas qu'il faille de la répression et qu'il soit nécessaire de manifester une forme d'autorité face à ces gamins difficiles. Mais pour cela, bien que M. le ministre dise toujours que les moyens ne sont pas l'essentiel, il est très important de disposer des moyens humains nécessaires.

Par ailleurs, il faut prendre à bras-le-corps les questions d'échec scolaire, de déscolarisation, d'accès aux stages, à l'emploi. Il faut prendre en compte la place que notre société est prête à faire à sa jeunesse. Il faut accompagner les couples en difficulté. Il faut des structures pour la santé psychique.

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