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Intervention de Yves Durand

Réunion du 9 février 2010 à 15h00
Questions au gouvernement — Violences à l'école

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand :

Monsieur le ministre de l'éducation nationale, au lycée Adolphe-Chérioux de Vitry-sur-Seine, comme dans tous les établissements scolaires en France, les enseignants n'ont qu'une revendication : que vous leur donniez les moyens de travailler, dans la sérénité, à la réussite de leurs élèves. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Mais au lycée Adolphe-Chérioux, comme partout ailleurs, les 74 000 suppressions de postes dans l'éducation nationale depuis 2002 ont provoqué une dégradation constante des conditions de travail. Et vous savez bien que l'argument que vous allez sans doute réutiliser aujourd'hui, celui du taux moyen d'encadrement, n'a aucun sens parce qu'il recouvre des réalités bien différentes.

On peut s'attendre à pire encore quand on apprend que les mesures relatives aux cartes scolaires pour la rentrée prochaine, habituellement arrêtées en février, ne le seront cette année qu'à partir du 22 mars, c'est-à-dire après les élections régionales ! (« Eh oui ! » sur de nombreux bancs du groupe SRC.) Pendant ce temps, les incidents se multiplient, illustrant votre échec en matière éducative.

À l'angoisse des enseignants, des parents et des élèves, vous ne répondez que par la menace et le mépris. À Vitry, toute la communauté éducative vous demande une dizaine de postes de surveillants supplémentaires : vous ne concédez qu'un lieu d'écoute et quelques emplois précaires. À ce propos, où en est le discours du Président de la République sur les contractuels dans la fonction publique ?

En fait, votre seule réponse concrète est l'installation de caméras de surveillance, comme si vous vouliez parquer les élèves dans des champs clos bourrés de caméras de surveillance, mais vides d'enseignants et d'adultes qualifiés ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur plusieurs bancs du groupe GDR. – Exclamations sur de nombreux bancs du groupe UMP.) À Vitry comme ailleurs, les caméras n'ont rien empêché parce que rien ne remplacera la présence d'enseignants, de surveillants et de personnels d'encadrement pour accompagner les jeunes vers leur vie d'adulte. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et sur plusieurs bancs du groupe GDR.)

Monsieur le ministre, quand allez-vous prendre enfin conscience du gâchis humain que provoque votre décision idéologique de non-remplacement systématique d'un enseignant partant à la retraite sur deux ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et sur plusieurs bancs du groupe GDR.)

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