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Intervention de Éric Woerth

Réunion du 2 février 2010 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2010

Éric Woerth, ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'état :

…pour inciter à l'innovation et pour lever le joug qui dissuade l'investissement. Enfin, le Grenelle de l'environnement a marqué une rupture dans l'approche que nous avions jusqu'ici du développement durable.

Alain Juppé et Michel Rocard, dans le rapport qu'ils ont remis au Président de la République et dont ce collectif est la conséquence, rappelaient qu'il y a deux façons de mal préparer l'avenir : accumuler les dettes pour financer les dépenses courantes et, peut-être surtout, oublier d'investir dans les domaines moteurs. Le choix français est à cet égard cohérent avec celui de nos principaux partenaires européens d'investir pour l'avenir : c'est le cas notamment du Royaume-Uni, avec la mise en place du Strategic Investment Fund pour financer les projets innovants de haute technologie ; quant à l'Allemagne, elle prévoit un programme de soutien à l'innovation dans les PME pour un montant de 2 milliards.

Par ailleurs, personne ne peut douter de la détermination du Gouvernement à redresser l'équilibre de nos finances publiques – l'actualité vient encore de le rappeler avec l'organisation, la semaine dernière, de la conférence sur le déficit – ni reprocher au Gouvernement de ne pas penser à l'avenir car il démontre chaque jour le contraire à travers son action. La réflexion sur les priorités nationales à laquelle nous a appelé le Président de la République s'inscrit dans la même vision, dans la même stratégie. Elle s'en démarque uniquement par le caractère exceptionnel des moyens que nous sommes prêts à mobiliser pour ne pas être les esclaves d'un avenir qui nous échapperait. Plutôt que de grand emprunt, je préfère parler du grand investissement financé par l'emprunt. Sujet de réflexion inédit, il a suscité des débats. Certains ont voulu enfermer la discussion dans la seule et unique question de l'emprunt, comme si le projet se résumait à vouloir donner un successeur à M. Pinay,…

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