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Intervention de Hervé Novelli

Réunion du 26 janvier 2010 à 9h30
Questions orales sans débat — Insertion professionnelle des jeunes dans les zones urbaines sensibles

Hervé Novelli, secrétaire d'état chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services et de la consommation :

Madame Marietta Karamanli, je vous prie d'excuser M. Laurent Wauquiez qui devait initialement répondre à votre question mais qui a été retenu.

Comme vous l'avez rappelé à juste titre, les jeunes de ces quartiers sont confrontés à un taux de chômage près de deux fois supérieur à celui des jeunes situés dans d'autres localités.

Leurs difficultés sont souvent de même nature que celles des autres jeunes, mais elles sont amplifiées par leur situation géographique. Dès lors, ils sont confrontés à des problèmes supplémentaires : décrochage scolaire, faible niveau de formation, difficulté de mobilité.

Le plan « Agir pour la jeunesse » annoncé par le Président de la République, le 29 septembre dernier, est un programme fort en faveur de l'insertion de ces jeunes. D'abord, il s'agit de les aider à accéder à l'autonomie en encourageant la formation et l'emploi, en levant les obstacles financiers, en cherchant à augmenter le niveau de qualification et le taux d'emploi.

La lutte résolue contre le décrochage scolaire des 16-18 ans est au coeur de cette action. Il s'agit également de ne laisser aucun jeune mineur sans accompagnement et sans soutien s'il décroche de l'école à 16 ans. Des plates-formes régionales d'orientation, généralisées à la rentrée 2010, garantiront le repérage et le suivi de ceux que l'on appelle les « décrocheurs ».

Pour les jeunes sans qualification, le même plan prévoit le renforcement du programme CIVIS : 200 000 jeunes seront accompagnés dans ce cadre en 2010, soit 40 000 de plus qu'en 2009. Les jeunes issus des zones urbaines sensibles, qui représentent plus de 20 % des jeunes en CIVIS, seront donc les premiers à bénéficier de cet effort massif.

Le plan prévoit également de renforcer les moyens d'intervention des missions locales auprès des jeunes, afin de favoriser leur accompagnement personnalisé jusqu'à l'emploi. En 2010, quelque 30 millions d'euros seront consacrés à répondre aux problèmes de mobilité, l'une des difficultés récurrentes des jeunes des quartiers.

Citons aussi la création d'un service civique pour 10 000 jeunes en 2010, avec l'objectif d'y intégrer 10 % d'une classe d'âge, à terme, afin d'en faire un rendez-vous véritablement générationnel.

D'autres dispositifs fonctionnent et sont renforcés : les écoles de la deuxième chance, l'Établissement public d'insertion de la défense ou les Cadets de la République. Toutes ces mesures commencent à porter leurs fruits. L'objectif du Gouvernement est notamment de porter à 12 000 places les capacités d'accueil des écoles de la deuxième chance, fin 2010, ce qui représente 7 200 places supplémentaires.

Enfin, le contrat d'autonomie – la mesure phare de la dynamique « Espoir banlieues » – a été conçu pour répondre aux difficultés des jeunes des quartiers. S'il est vrai que les débuts de ce contrat ont été difficiles, ses résultats sont désormais encourageants : les objectifs d'entrées ont été remplis en 2009 ; les sorties vers l'emploi s'accélèrent chaque mois malgré la crise pour atteindre actuellement 33 %.

Ces mesures démontrent l'attention naturelle portée à la jeunesse, notamment aux jeunes des quartiers. Elles répondent à des demandes exprimées depuis des années, mais qui n'avaient jamais été traitées vraiment en profondeur auparavant.

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