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Intervention de Jean-Yves Le Déaut

Réunion du 16 décembre 2009 à 17h00
Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

Voilà quelques années, La France était exportatrice d'électricité. Or, monsieur le président Proglio, les deux exemples que vous avez cités, du 19 octobre et du 15 décembre, montrent qu'elle est aujourd'hui obligée d'en importer.

Pourquoi les centrales à l'arrêt sont-elles si nombreuses? Membres de la majorité ou de l'opposition, nous sommes persuadés que les causes de cette situation sont non pas industrielles mais internes à l'entreprise EDF. Quel est le coût d'un jour d'arrêt d'une centrale ? Pour nous, les petites économies sont créatrices de grands déficits. Nous souhaitons donc disposer d'éclaircissements. La liste des pays susceptibles de subir des risques de coupures d'électricité cet hiver comprend la Finlande, la Lituanie, la Slovaquie, la Serbie, la Croatie… et la France.

Par ailleurs, quel est l'état d'avancement des interconnexions entre les grands groupes de pays ? L'année 2012 a été évoquée pour l'interconnexion avec l'Espagne. Les décisions ont-elles été prises ?

Le développement de l'éolien en Europe n'a-t-il pas eu pour conséquence le développement de l'usage énergétique du gaz, c'est-à-dire des rejets supplémentaires de gaz à effet de serre ? Fallait-il suivre cette stratégie ? Si oui, quel est le format optimal de la production d'énergie éolienne ? Dans un rapport que Claude Birraux et moi-même avons élaboré ensemble en 2001, nous prônions le développement des énergies renouvelables. En revanche, nous avions intitulé le chapitre consacré à l'éolien : « L'éolien sans passion ». Si le recours à cette énergie est nécessaire, privilégier son développement ne risque-t-il pas d'aboutir à la création de centrales à gaz – vous nous l'avez dit, de nouvelles centrales de ce type vont être construites en France – donc à l'accroissement de nos rejets de gaz à effet de serre ?

Enfin – Les Echos d'aujourd'hui ont évoqué ce point – les négociations sur l'enrichissement de l'uranium ne vont-elles pas créer pour nous une nouvelle dépendance envers la Russie, qui s'ajoutera à celle qui est déjà la nôtre envers elle pour le gaz et envers le Moyen-Orient pour le pétrole ?

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