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Intervention de Jean Launay

Réunion du 9 décembre 2009 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2009 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Launay :

Selon votre gouvernement, monsieur le ministre, nous vivons une époque moderne, celle où les recettes diminuent – la faute à la crise –, celle où les dépenses sont cadrées – grâce à la RGPP –, celle aussi où le déficit augmente et où la dette s'emballe – la faute à personne. Tout va très bien : la prochaine loi de finances rectificative nous permettra d'analyser les effets du grand emprunt, marque suprême du volontarisme de l'État.

Nous souhaitons pour notre part revenir aux fondamentaux avec la mise en oeuvre de politiques classiques : assumer les dépenses qui garantissent l'équilibre social, revenir sur les mesures qui ont réduit notre capacité d'action en diminuant nos recettes, en particulier celles relatives au bouclier fiscal, sur lesquelles, par dogmatisme, vous refusez de revenir, et tendre à l'équilibre, notamment par la réduction de nos déficits.

Christian Eckert a centré son propos sur la situation particulière du secteur bancaire. Elle est loin d'être stabilisée, nous le savons. Les professionnels du secteur retrouvent le niveau de leurs revenus, primes et options, et rien ne change vraiment. Il en va de même pour les paradis fiscaux alors que vous aviez affirmé que le G20 avait réglé ce problème. Nos concitoyens mesurent ainsi le décalage grandissant entre vos annonces et la réalité qu'ils vivent.

Oui, monsieur Mancel, nous assumons nos différences, forts de notre capacité à débattre. Nous aurons l'occasion de le montrer au printemps prochain, temps de débat à l'issue duquel une réponse nous sera donnée. Nous considérons en effet qu'il n'y a pas de séparation entre les enjeux locaux et les enjeux nationaux.

Cette loi de finances nous est présentée comme vertueuse, mais nous avons, je crois, montré qu'il n'en était rien en avançant des arguments sur lesquels nous nous appuierons dans le cadre de la présente discussion mais également dans les semaines et les mois à venir car, avec toute la force de notre conviction, nous voulons démontrer qu'une autre politique est possible pour notre pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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