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Intervention de Alain Vidalies

Réunion du 1er décembre 2009 à 15h00
Questions au gouvernement — Chiffres du chômage

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Vidalies :

Monsieur le Premier ministre, il y a eu 52 400 demandeurs d'emploi supplémentaires pour le seul mois d'octobre. Ce chiffre, deux fois supérieur à celui du mois de septembre, révèle que la crise n'est pas terminée et qu'au contraire, elle constitue une réalité chaque jour plus dramatique pour nos concitoyens. Encore faut-il rappeler que les licenciés économiques bénéficiaires de conventions de reclassement personnalisé ou de contrats de transition professionnelle ne figurent pas dans ces statistiques.

Les jeunes apparaissent comme les premières victimes de la crise, à tel point qu'aujourd'hui beaucoup estiment appartenir à une génération sacrifiée.

En réaction à ces chiffres catastrophiques, M. le secrétaire d'État à l'emploi a déclaré : « Je pense qu'à partir de 2010, on aura besoin de mesures plus offensives. » Où sont-elles ? Le budget pour 2010 ne comporte aucune mesure ni aucun financement à la hauteur de ce défi. (« Rien ! » sur les bancs du groupe SRC.)

Dans le même temps, vous maintenez l'encouragement aux heures supplémentaires, machine à détruire des emplois sur fonds publics. Supprimez cette mesure, et avec les 3 milliards d'économie qui en résulteront, nous vous proposons de créer 150 000 emplois pour les jeunes dans le domaine de l'environnement. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

L'État lui-même participe à la destruction d'emplois en supprimant à nouveau 32 000 emplois, ce qui constitue le plus grand plan social de France. Avec les 3 milliards accordés aux restaurateurs sans contrepartie préalable, vous auriez pu conserver tous les postes de la fonction publique que vous avez supprimés ces dernières années.

Le chômage de longue durée augmente et des centaines de milliers de demandeurs d'emploi vont se trouver en fin de droits, c'est-à-dire en risque d'exclusion sociale. Pour protéger ces victimes de la crise, nous vous demandons de proroger leurs droits d'indemnisation de six mois.

L'emploi est de loin la première préoccupation, j'allais dire la première angoisse, des Français. Si vous voulez vraiment renforcer l'identité nationale, alors répondez aux Français que vous allez enfin mesurer l'ampleur de la crise et enfin prendre des mesures fortes pour combattre le fléau du chômage qui menace notre cohésion sociale. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

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