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Intervention de Christian Vanneste

Réunion du 17 novembre 2009 à 21h30
Réduction du risque de récidive criminelle — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Vanneste :

…qui nous oblige à en corriger la version précédente, et celui de l'émotion provoquée par des événements dramatiques, comme le meurtre d'une femme ou le viol d'un petit garçon.

Entre la volonté de protéger les victimes et celle de toujours laisser une possibilité de s'amender au coupable, la solution consiste, me semble-t-il, à faire un choix clair.

Entre le coupable et la victime, celle d'hier ou celle de demain, c'est la victime qu'il faut choisir. Lorsqu'un juge décide une mesure de libération avant qu'une peine soit totalement effectuée, il fait un double pari : sur la réinsertion d'un condamné, mais aussi sur la sécurité, voire sur la vie d'une victime innocente. Ce pari est inacceptable, d'abord parce qu'il privilégie le confort intellectuel par rapport à la sécurité des gens, ensuite parce qu'une victime, une seule, c'est une victime de trop, comme le disait Mme Barèges tout à l'heure. Les statistiques ne sont d'aucun poids devant la vie humaine. Le choix ne peut pas se faire au nom d'un discours vantant les libertés abstraites au détriment d'une victime très concrète.

C'est pourtant le discours du Syndicat de la magistrature qui, sous le titre de « récidive criminelle, bienvenue dans le meilleur des mondes », publie un texte qui fait frémir, lorsqu'on pense que ce sont des magistrats qui l'ont rédigé ! Le mot « victime » n'est utilisé qu'une seule fois, et uniquement pour dénoncer l'attitude du Gouvernement, qui « instrumentalise la souffrance des victimes » au nom d'une « idéologie de la méfiance » qui s'inspirerait de l'idéologie fasciste pour menacer nos principes démocratiques. Certes, ce qui est excessif est insignifiant, mais cet aveu a le mérite de montrer quelle idéologie s'est constamment opposée à la mise en place d'une véritable politique judiciaire équilibrée et efficace.

Dans ce texte, c'est Gribouille qui s'exprime, celui qui excuse toujours le délinquant et le libère trop rapidement, qui parle d'inefficacité alors que les chiffres se sont toujours améliorés à la suite des lois répressives que nous avons votées, alors que les moyens – seulement les moyens – font défaut en raison du retard pris sous les gouvernements précédents, par exemple en matière de construction d'établissements pénitentiaires.

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