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Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Réunion du 4 novembre 2009 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2010 — État b, amendements 83 84 85 86

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Même si ce débat a duré longtemps et qu'il est tard, je tiens à remercier M. Letchimy d'avoir souligné que la question dont nous débattons n'est pas anecdotique. Pour autant, monsieur Letchimy, ce n'est pas qu'une question économique ; c'est une question de souveraineté – fût-ce, cher collègue Cahuzac, sur un îlot parfois totalement immergé.

À la lecture des amendements de notre collègue Folliot et de l'exposé de leurs motif, on comprend l'intérêt de ces îlots en termes de diversité biologique mais également leur importance économique tant pour l'outre-mer que pour l'ensemble de la nation. Tout le monde sait aujourd'hui que la mer représente une ressource potentielle pour le développement futur et que la France a intérêt, même à travers des territoires symboliques, à la préserver.

Mon seul point de désaccord avec M. Letchimy porte sur le fait que, non, notre souveraineté n'est pas assurée partout sur ces territoires ; notre collègue Victorin Lurel vient d'ailleurs d'évoquer le cas de Clipperton. Votre réponse, madame la secrétaire d'État, et l'action coordonnée du Gouvernement peuvent paraître suffisantes mais, sur ce sujet qui nous tient à coeur, cette action doit être constatée et vérifiée dans le temps. Tout à l'heure, Victorin Lurel disait que l'on pouvait parfois se demander ce que nous faisons de cet espace. D'autres ministères que le vôtre ne le bradent-ils pas, çà et là ? Cet espace doit rester le nôtre, et la France doit y affirmer sa présence.

Si le Gouvernement dit le faire, je souhaite, chers collègues, y compris de métropole, que l'ensemble de la représentation nationale ne l'oublie pas, pour que tous les gouvernements s'en souviennent à leur tour. On nous en voudrait beaucoup d'avoir abandonné des milliers, des centaines de milliers de kilomètres carrés de zone économique exclusive, alors même que l'intérêt national et l'intérêt des territoires ultramarins s'y jouent.

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