Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Didier Migaud

Réunion du 9 décembre 2008 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2008 — Discussion d'un projet de loi

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Migaud, président de la commission des finances, de l'économie générale et du plan :

…alors qu'il existait d'autres façons d'augmenter le pouvoir d'achat, notamment celui des salariés modestes. Si l'on ne revient pas sur ce dispositif, il faudra veiller, au minimum, à ce que des entreprises ne bénéficient pas des avantages TEPA d'un côté et des mesures de soutien relatives au chômage partiel de l'autre.

Mais le moment ne serait-il pas venu, monsieur le ministre, de suspendre ces dispositions, qui coûteront entre 4 et 5 milliards d'euros en 2009, ainsi que celles relatives aux droits de succession, au bouclier fiscal ou aux intérêts des prêts immobiliers ? N'est-il pas temps de mettre fin à leurs effets pervers et de mieux utiliser cette marge de manoeuvre ? À ce stade, le plan annoncé par le chef de l'État apparaît bancal : le pilier « offre » produira des effets indirects et plus ou moins éloignés ; quant au pilier « demande », il est particulièrement faible. Vos mesures sont destinées à soutenir une croissance potentielle, et non la croissance actuelle. Dans ces conditions, je ne serais pas surpris que ce plan de relance soit rapidement suivi d'un second, pour un soutien à une croissance plus immédiate.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion