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Intervention de Jean-Luc Hees

Réunion du 16 septembre 2009 à 9h30
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Jean-Luc Hees, président-directeur général de Radio France :

À propos de l'anniversaire de la chute du Mur de Berlin, je voudrais dire que ne rien faire est toujours plus simple qu'agir. Je ne suis pas là pour ne rien faire ! Par cette opération, qui restera unique dans l'histoire de Radio France, je vous le promets, je souhaite déclencher une sorte de patriotisme de Radio France. La centralisation n'est pas du tout dans mon esprit, je voudrais, monsieur le député, que vous en soyez convaincu.

Les prochaines élections professionnelles, prévues en octobre, ont peut-être aussi développé, au sein de la profession de journaliste, une vigilance à propos de dangers, supposés ou irréels, plus grande qu'elle ne le serait à une autre période.

Monsieur Françaix, j'ai apprécié vos propos sur la réforme de France Info. Pour moi, elle était indispensable. Nous incitons les journalistes à se libérer. Pendant huit jours, j'ai eu un peu de mal à reconnaître mon projet. Tous les jours, nous restructurons France Info, nous « réglons la machine ». Pour libérer les équipes de la pression, je leur ai dit que si l'échec devait arriver, ce serait le mien, mais que le succès serait le leur. Je suis très satisfait des risques professionnels et personnels que les journalistes prennent dans cette aventure, et je suis très optimiste.

Je rejoins aussi vos propos sur le sport. La direction des sports avait peut-être un peu souffert au fil des années. J'ai essayé de la restaurer, pour une meilleure exposition du sport. La place du sport s'est accrue sur les antennes de France Inter et France Bleu. Une réflexion sur le traitement du sport doit aussi être engagée – j'en parle assez souvent avec Jacques Vendroux, le directeur des sports de Radio France. Le sport n'est pas simplement un étalage de résultats.

La part d'audience de France Inter s'est stabilisée à 10,3 %, ce qui est un bon résultat. Pendant longtemps, elle a plutôt été proche de 9 %. Un vrai travail a été réalisé. Pour autant, il ne faut pas s'en tenir là : il importe d'afficher des ambitions pour motiver les équipes de France Inter ! Bien sûr, celles-ci doivent être réalistes. Mais répéter qu'il doit être possible de mieux faire est plus motivant que de se montrer content d'une situation. J'aimerais que, si France Inter devient la première radio en part d'audience, ce soit pour de bonnes raisons et non du fait de l'essoufflement des autres stations.

Le traitement de l'anniversaire de la chute du Mur de Berlin, je l'affirme ici de nouveau, restera un épisode unique dans l'histoire de Radio France. Mon ambition aujourd'hui – je reconnais que ces propos peuvent sembler un peu prétentieux – est de faire de Radio France la plus grande et la plus belle radio du monde.

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