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Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 9 juillet 2009 à 9h30
Dérogations au repos dominical — Après l'article 1er, amendement 38

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

Et il faut tout l'angélisme – je ne veux pas être désagréable avec M. Vercamer et ne dirai donc pas le fond de ma pensée, car le terme qui me vient à l'esprit n'est pas en réalité « angélisme » – de M. Vercamer pour penser qu'il suffit de sortir un sabre de bois face à Mme Laurence Parisot et de lui dire : « J'ai un cache-sexe ; je le mets, moi ! Voulez-vous bien, vous, faire un effort ? » Monsieur Vercamer, ce n'est pas seulement illusoire, c'est quasiment une consanguinité avec Janus !

Mes chers collègues, l'amendement défendu par mon collègue et ami Roland Muzeau devait être précédé d'un amendement de Mme Besse, M. Souchet et M. Vanneste. Il s'agissait d'un excellent amendement, mais à la différence de M. Vercamer, ses auteurs, courageusement, ne sont pas venus le défendre dans l'hémicycle. L'amendement avait un usage de propagande vis-à-vis de leurs électeurs, mais ne reposait sur aucune conviction. Son exposé sommaire, dont il serait exagéré de dire qu'il renvoyait à la pensée profonde du Président de la République, affirmait : « Le Président de la République, comme le rapporteur, ont répété à de nombreuses reprises – vous êtes pris dans vos propres contradictions, monsieur Mallié ! – que, dans leur esprit, la liberté de faire travailler ces salariés le dimanche devait s'accompagner, pour ceux d'entre eux qui sacrifiaient – le terme convient tout à fait – leur dimanche, d'une juste compensation, à travers le paiement d'une rémunération double. » Et de poursuivre : « Or la présente proposition de loi oublie une grande partie de ces salariés, notamment ceux des zones touristiques, pour lesquels rien n'est prévu, ni liberté de choix ni compensation financière. » L'objet de l'amendement était de réparer cet oubli afin que tout salarié du dimanche bénéficie des mêmes droits.

J'ai cité nos collègues Mme Besse, M. Souchet et M. Vanneste pour évoquer leur amendement malgré leur absence, mais surtout pour montrer, monsieur Mallié, votre duplicité ; il ne s'agit d'ailleurs pas d'une attaque personnelle, parce que cette duplicité est en réalité très collective : c'est celle de tout le groupe UMP, auquel j'ajouterai le Nouveau Centre, qui fait des remarques fort pertinentes mais dont on pourrait dire, au moment où il s'agit de passer à l'acte, ce que Victor Hugo disait des vieilles prudes, « qui voudraient bien mais ne peuvent plus ». (Rires.)

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