Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Henri Emmanuelli

Réunion du 23 octobre 2009 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2010 — Après l'article 4, amendements 48 736

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHenri Emmanuelli :

Effectivement, il ne doit pas y en avoir beaucoup qui ne l'ont pas, surtout s'ils viennent de l'inspection des finances.

Nous sommes à l'Assemblée nationale, les Français ont vu ce qu'ils ont vu et vous prétendez que cela ne coûte rien au contribuable. Allez le dire aux centaines de milliers de chômeurs qui se trouvent en situation difficile, allez le dire aux milliers de PME qui ont déposé le bilan, bref, à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont subi un revers. Si, cela a coûté très cher.

Et il y a pire : elles repartent comme en 40, au nez et à la barbe de toutes les autorités politiques, parce que, lorsque la fenêtre de tir était ouverte pour prendre des garanties, vous ne les avez pas prises. Je crains que, maintenant, il ne soit trop tard.

Je me souviens d'avoir dit au début de cette crise que les traders avaient un os dans la bouche et ne le lâcheraient que si on leur tapait sur le crâne. Nous en avons la démonstration aujourd'hui. Nous allons voir des distributions de bonus d'un montant plus élevé que tout ce qu'on a connu.

Arrêtons donc de faire du faux moralisme. Il s'agit tout simplement de demander au système bancaire, qui va faire de gros bénéfices, de contribuer au redressement de la situation nationale. Ce n'est tout de même pas un scandale.

Quant à payer la supervision, il ne manquerait plus que ce soient les contribuables qui la paient ! Le système d'assurance fait-il payer aux autres son système de supervision ? Non. Venir nous dire qu'on ne va pas leur imposer une participation supplémentaire, mais qu'on va leur demander de financer eux-mêmes le système qui les régule, franchement, c'est aller un peu loin et cela ressemble à un leurre.

J'ai écouté M. le président de la commission des finances et les citations de son grand professeur. Faites un pas en arrière, madame la ministre. Il ne faudrait tout de même pas qu'à la fin de l'opération, la crémière, ce soit vous…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion