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Intervention de Henri Emmanuelli

Réunion du 23 octobre 2009 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2010 — Après l'article 4, amendements 48 736

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHenri Emmanuelli :

Nous vous avons parlé, nous, d'une opération financière et je répète que, sur le marché financier, on n'aurait jamais trouvé quelqu'un qui prenne un tel risque contre un simple intérêt pour rémunération, et qu'il aurait été normal de demander une prise de participation. Puisqu'on prend un risque, autant anticiper un bénéfice aussi large que possible en cas de retour à meilleure fortune.

Vous dites que les banques françaises ne sont pas à l'origine de la crise. Elles ne le sont sans doute pas principalement, mais certaines d'entre elles ne se sont tout de même pas privées de spéculer sur les marchés. Je vous rappelle que l'une de nos plus grandes banques – je ne citerai pas de nom parce que je ne veux pas avoir l'air de montrer du doigt – est l'un des principaux opérateurs sur les marchés dérivés. Peut-être allez-vous m'expliquer que les marchés dérivés n'ont rien à voir avec l'explosion de cette crise. Il faut être sérieux ! Il y a une banque que l'on connaît bien, qu'on nous a présentée deux fois à la commission des finances, une fois pour une prise de participation dans le capital, la seconde fois pour garantir tout son secteur d'assurances. Elle n'est d'ailleurs plus tout à fait en France, après y avoir construit sa fortune.

Moi, je ne comprends pas. À vous entendre, les banques ne sont pas à l'origine de la crise, elles n'ont rien fait de mal. Peut-être pourrait-on envisager, en plus de la garantie que vous leur avez donnée moyennant intérêt, d'accorder systématiquement la Légion d'honneur à l'ensemble de leurs présidents-directeurs généraux ?

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