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Intervention de François Fillon

Réunion du 7 octobre 2009 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur les suites du sommet du g 20 et débat sur cette déclaration

François Fillon, Premier ministre :

Vitale pour nos économies et nos emplois. Vitale pour nos démocraties, qui ne peuvent rester impuissantes face à des phénomènes échappant à toute emprise politique. Vitale pour l'économie de marché elle-même, qui ne doit pas s'apparenter à un univers sans foi ni loi.

Le sommet de Pittsburgh a été un tournant – et je me réjouis que votre assemblée débatte aujourd'hui de ses suites, sur la suggestion du président Accoyer et du président Ollier. En effet, lors de ce sommet, nous avons, d'un côté, signé la fin de la phase d'urgence ouverte avec la faillite de Lehman Brothers et, de l'autre, inauguré une phase de reconstruction du capitalisme financier et posé les bases d'une nouvelle gouvernance mondiale.

Bien entendu, cette phase prendra du temps. Elle devra être solidifiée, amplifiée, encadrée. Mais personne ne peut nier que le mouvement est enclenché et qu'il le fut très largement à l'initiative de la France et du Président de la République. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Créé à l'initiative des ministres des finances, le G 20 a dix ans. Mais, jusqu'à l'année dernière, il n'avait jamais vraiment assuré de fonction de coopération et de régulation mondiale. Depuis, il y a eu trois G 20, dans un format totalement nouveau et avec un rôle désormais majeur.

Ce sursaut international ne fut pas spontané.

À Washington, le 15 novembre 2008, l'Amérique était sous le choc de la crise née chez elle et l'administration Bush vivait les derniers mois de son mandat. À l'évidence, les États-Unis ne pouvaient conduire la mobilisation internationale.

Présidente de l'Union européenne, la France a pris les choses en main. Elle a obtenu que, pour la première fois de son histoire, le G 20 se réunisse au niveau des chefs d'État et de gouvernement. Cela n'allait pas de soi ; j'ai parfaitement en mémoire l'énergie qu'il a fallu déployer pour convaincre un à un tous les homologues du Président de la République. Si Nicolas Sarkozy et Angela Merkel n'avaient pas pressé l'Europe et les grandes puissances d'organiser une riposte collective, nous en serions encore à débattre des raisons de la chute de Lehman Brothers. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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