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Intervention de Dominique Strauss-Kahn

Réunion du 25 mars 2009 à 16h15
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI :

C'est vrai, et je ne sous-estime pas les conséquences de cette situation, mais j'insiste sur le fait qu'il serait plus grave encore de s'abstenir de toute politique de relance, y compris pour les finances publiques.

Monsieur Brard, je pense que l'administration Obama est disposée à jouer le jeu du multilatéralisme. J'observe d'ailleurs que, sous la présidence de M. Bush, les relations étaient bonnes entre le FMI et les Etats-Unis qui considèrent qu'ils ont besoin de cet instrument. Je ne sais s'il en irait de même dans une période plus calme ; aujourd'hui, ils apprécient que nous soutenions certains pays.

Sur l'idée de créer un conseil économique à l'ONU, je suis assez réservé. Je ne suis pas sûr que ce soit un cadre adéquat pour traiter efficacement les problèmes économiques et financiers. Le multilatéralisme est déjà compliqué à la Banque mondiale et au FMI. Plutôt que de créer une instance à l'ONU, mieux vaut à mes yeux partir de ce qui existe, et constituer un groupe en adjoignant au G20 des représentants des pays émergents ; des réunions annuelles pourraient avoir lieu au niveau des chefs d'État, et des réunions un peu plus fréquentes au niveau des ministres des finances.

Monsieur Muet, selon nos prévisions, après une année 2009 très difficile, le redémarrage est possible au premier semestre 2010. S'ajoute à diverses raisons objectives l'effet attendu de la relance budgétaire et de l'assainissement du système financier. Mais il est certain que si l'on n'agit pas assez, ce redémarrage n'aura pas lieu.

Quant à la régulation, oui, elle est indispensable, je l'ai dit, mais encore une fois, n'imaginons pas qu'on peut en attendre des effets immédiats.

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