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Intervention de Francis Vercamer

Réunion du 11 mars 2009 à 11h00
Commission des affaires culturelles, familiales et sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Vercamer :

Les maisons de l'emploi obéissent selon moi à quatre logiques : une logique de territorialité, car elles rassemblent, dans un même lieu, les différents acteurs concernés par la politique de l'emploi d'un territoire donné ; une logique de proximité, les maisons de l'emploi devant apporter des réponses concrète aux problèmes rencontrés sur le terrain ; une logique de lisibilité sur laquelle il y aurait beaucoup à dire, en raison du fonctionnement différent des maisons de l'emploi vis-à-vis des autres structures ; enfin une logique de réactivité qui n'a pas été abordée jusqu'à présent alors que, je le rappelle, les maisons de l'emploi ont pour vocation de réagir rapidement aux baisses d'activité constatées sur leur territoire et que la crise qui s'installe va constituer, pour elles, une sorte de test grandeur nature.

Dans ces conditions, il me semble que les maisons de l'emploi doivent relever trois défis :

– celui de leur pérennité et de leur évolution. Je préfère le terme d'évolution à celui de révolution, car celle-ci serait tout à fait inopportune. Comment pourrait-on en effet demander aux maisons de l'emploi de licencier, alors même que notre pays connaît une crise particulièrement grave ?

– celui de la complémentarité : il est absolument indispensable de clarifier les compétences de chacun, car certaines maisons de l'emploi reposent sur des structures juridiques trop complexes ;

– celui de l'efficacité, compte tenu du fait que les missions locales, les PLIE, les chambres consulaires et les maisons de l'emploi ne poursuivent pas le même objectif et ne s'adressent pas à des publics identiques.

Donner vie aux maisons de l'emploi impose de suivre au plus près la réalité des territoires. On ne peut pas « standardiser » ces derniers, car ils ne sont jamais semblables. Par exemple, les caractéristiques des bassins d'emploi sont très différentes : les uns s'inscrivent dans des flux transfrontaliers, les autres sont caractérisés par une activité à dominante industrielle.

Les territoires étant différents, les élus locaux doivent pouvoir rester au sein des maisons de l'emploi, car ce sont eux qui peuvent faire le lien entre les entreprises, les salariés et les demandeurs d'emploi dans une zone géographique donnée.

Pour finir, je souhaiterais faire deux propositions. D'une part, il conviendrait de se pencher sur les structures juridiques des maisons de l'emploi. Il faut en effet trouver un cadre qui tienne compte de toutes les situations. Dans certains cas, par exemple, des communes se sont retirées de telles structures. D'autre part, il faudrait aborder la question de la formation des personnels travaillant dans les maisons de l'emploi afin d'accroître leur « opérationnalité ».

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